Le mouvement de la défense de la démocratie a annoncé une saisine de la Cour pénale internationale pour que la lumière soit apportée sur les circonstances dans lesquelles les 11 jeunes sont décédés lors de manifestations violentes. Le directeur de l’Aéroport International Blaise Diagne est pour la manifestation de la vérité et il demande à ce que les responsabilités soient situées. Cependant, il a laissé entendre que les choses peuvent se retourner contre ceux qui les ont initiées. « On ne peut pas appeler les jeunes à un combat de gladiateurs, à descendre dans la rue avec une violence verbale, et se précipiter pour aller déposer une plainte contre l’Etat au niveau de la CPI. Je crois que s’il y a une enquête sérieuse qui est menée plus tard, les gens qui partiront présenter cette plainte seront les premiers inculpés », a-t-il averti.
Pour lui, le chef de l’Etat n’a pas été à l’origine de ces décès. « Macky Sall n’a jamais appelé à la violence et aux combats de gladiateurs. De l’autre côté, il y a eu des appels à la violence et c’était visible », ajoute-t-il. A l’en croire, au Sénégal, la politique est devenue méconnaissable puisque à la place des idéologies, on est passé à l’hystérie du pouvoir, à la délation, à la manipulation, aux menaces. Et cela est déplorable. « Il faut revenir à des principes qui sous-tendent notre démocratie. Des dérives mêmes ethniques sont notées et les politiques ont une grande responsabilité sur ça. Je voudrais demander aux Sénégalais de dire non à ces pratiques qui risquent de nous amener dans des épreuves difficiles », dit-il.
Emedia
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