Scandale foncier : La villa de fonction du président de l'Assemblée nationale vendue à une société liée à Tahirou Sarr

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 La gestion des biens de l'État et la transparence des transactions foncières refont surface dans le débat public, avec de nouvelles révélations concernant la vente d'une villa de fonction destinée au président de l'Assemblée nationale, ce lundi. Lors de la Déclaration de Politique Générale (DPG), le leader de l’opposition, Ousmane Sonko, a mis en lumière ce qu’il qualifie de "scandale", en dénonçant la vente d'une propriété de plus de 4 000 mètres carrés située à Fann, un quartier huppé de Dakar.

Selon Ousmane Sonko, la villa, qui était destinée à être une résidence de fonction pour le président de l'Assemblée nationale, a été cédée à hauteur de 300 millions de francs CFA, un montant qu'il juge largement inférieur à la valeur réelle de la propriété. Le leader de Pastef a fait savoir que cette transaction, jugée opaque, soulève de nombreuses questions sur la gestion des biens publics et les pratiques de gouvernance dans la vente des propriétés de l'État.

Des révélations qui alimentent la polémique
La transaction, dont les détails ont été révélés lors de la DPG, suscite une vive polémique dans le pays. Ousmane Sonko a insisté sur l'absence de transparence entourant cette vente, estimant qu'il s'agit d'un nouveau "scandale foncier" où les intérêts privés se mêlent à ceux de l'État. Selon lui, la vente de cette villa est une illustration de l'opacité des transactions foncières dans le pays, où les biens publics sont souvent cédés à des prix dérisoires à des personnes proches du pouvoir ou à des entreprises liées à des personnalités influentes.

La société de Tahirou Sarr au centre de l’affaire
Tahirou Sarr, homme d'affaires connu dans le secteur immobilier, est accusé d'avoir acquis cette villa à travers sa société, suscitant des interrogations sur les liens entre les hommes d'affaires et les pouvoirs publics. Si la vente a été réalisée dans le cadre d’une opération légale, les conditions de cette transaction restent floues, et certains observateurs s’interrogent sur les avantages qu’aurait pu tirer la société de Tahirou Sarr, notamment en termes de prix et de circonstances favorables.

La question de l'usage de cette villa, qui aurait dû être destinée à la fonction présidentielle de l’Assemblée nationale, a également été soulevée. Pourquoi vendre une propriété de fonction à une société privée ? Quelles étaient les raisons derrière cette cession ? Ces interrogations sont au cœur du débat public.

La gestion du patrimoine public en question
Ce scandale vient alimenter les critiques sur la gestion des biens de l'État, qui reste une question sensible pour le gouvernement sénégalais. Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent pour dénoncer l’opacité dans les transactions foncières et l'absence de contrôle sur la vente des biens publics. De nombreuses propriétés, terrains et immeubles appartenant à l'État ont été cédés sans que les procédures administratives ou financières ne soient rendues publiques.

baoltimesnews : Thom D 

 

 

 

 

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