CULTURE À DIOURBEL : LA FIN DE L’INFORMEL ?

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À Diourbel, la culture bouillonne… mais dans l’ombre de l’illégalité. Derrière la vitalité artistique de la région se cache une réalité préoccupante : de nombreux acteurs culturels, parfois célèbres, évoluent sans aucun statut juridique. Une situation que les autorités culturelles entendent désormais changer.

Selon les informations recueillies par BaolTimes, lors d’un entretien exclusif avec le directeur du Centre culturel régional, Ibrahima Dioum, une grande partie des acteurs culturels de la région de Diourbel ne sont pas formalisés. Une anomalie qui freine leur accès aux subventions, aux partenariats et à la reconnaissance institutionnelle.

« Il y a des groupes qui totalisent plus de 15 à 20 ans d’existence, mais qui n’ont toujours pas de statut juridique », déplore-t-il.

Face à ce constat, la formalisation des acteurs culturels figure désormais parmi les priorités majeures de la tutelle culturelle régionale. Sensibilisation, accompagnement administratif et orientation : une véritable opération de régularisation est en cours. « Je les ai sensibilisés et beaucoup d’entre eux ont déjà entamé les démarches pour devenir légaux », se félicite le directeur.

Mais la démarche ne s’arrête pas là. Une fois structurés, les acteurs bénéficient de renforcement de capacités, d’un cadre d’expression artistique et d’actions visant à rendre leur travail plus visible, autant d’axes inscrits dans la politique du Centre culturel régional.

Les résultats commencent à se faire sentir. Cette année, plus d’une dizaine de structures culturelles locales ont pu bénéficier du Fonds de Développement des Industries Culturelles (FDUIC) et du fond d'appui aux  manifestations culturelles et du fond d'aide au développement de la culture., grâce à l’accompagnement du centre dans la rédaction de projets.

Ibrahima Dioum précise également que, sur demande de la municipalité de Diourbel, une liste de structures éligibles aux subventions a été transmise : « Seules les structures formalisées ont été retenues : le Réseau des cultures urbaines, l’Association des écrivains, les Jeunes griots, ARCOTS etc. En revanche, la danse, les arts plastiques et les musiciens n’en font pas encore partie, faute de statut juridique ».

Enfin, sur le plan de l’animation culturelle, le directeur révèle qu’en 2025, pas moins de 15 activités culturelles couvrant divers domaines ont déjà été organisées dans la région, dont plusieurs en partenariat.

baoltimesnews : Aicha Diop

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