Le conflit a également fait 18 blessés. Des forces de l’ordre ont été dépêchées sur place.
Vingt-deux personnes ont été tuées, samedi 7 août, dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs au Tchad à 200 km à l’est de la capitale N’Djamena, région en proie à des conflits meurtriers entre ces communautés, ont annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) les autorités locales.
« Le conflit est parti d’un problème foncier entre les deux communautés, les uns veulent s’installer et les autres les en empêchent. Le conflit oppose les Boulala, des cultivateurs sédentaires, aux Arabes, des éleveurs nomades » dans le village de Zohana, a déclaré à l’AFP Amina Kodjiana, gouverneure de la province de Hadjer-Lamis, dans le centre du Tchad. Le bilan est de « vingt-deux morts et dix-huit blessés », a-t-elle précisé.
« On a envoyé des forces qui ont maintenu l’ordre depuis samedi », a déclaré de son côté Abdramane Koulamallah, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement.
« Le calme est revenu totalement »
Les violences entre communautés sont fréquentes dans le centre et le sud du Tchad, où nombre d’habitants sont armés. Ils opposent principalement éleveurs nomades arabes aux cultivateurs autochtones sédentaires qui accusent les premiers notamment de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux.
« Nous avons impliqué les chefs coutumiers de deux communautés pour mettre définitivement un terme à ce conflit récurrent », a précisé la gouverneure de la région.
Les autorités ont « procédé au désarmement total des civils. Les protagonistes se sont réconciliés et le calme est revenu totalement dans la zone », a déclaré de son côté M. Koulamallah.
Les conflits entre les deux communautés sont meurtriers au Tchad. En décembre, onze personnes avaient été tuées dans le sud du pays dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs. En février, trente-cinq personnes avaient péri dans la même région.
seneweb
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