En fonctions depuis juillet 2000, le président syrien Bachar al-Assad a été réélu pour un quatrième mandat ce jeudi après avoir remporté largement un scrutin dont les résultats avaient d'avance été rejetés par les Occidentaux.
Une simple formalité. Bachar al-Assad a été réélu jeudi président de la Syrie lors d'un scrutin tenu dans les régions sous contrôle du gouvernement. Son score, 95,1% des voix, a été annoncé par le président du Parlement Hammoud Sabbagha. 14,2 millions de personnes, sur les 18,1 millions appelés théoriquement à voter, ont participé au scrutin, auquel se présentaient également l'ex-ministre et parlementaire Abdallah Salloum Abdallah et un membre de l'opposition tolérée par le pouvoir, Mahmoud Mareï.
Des scènes de joie dans plusieurs villes du pays
La réélection de Bachar al-Assad, qui avait déjà obtenu plus de 88% des voix en 2014, a entraîné le rassemblement de dizaines de milliers de Syriens dans plusieurs villes pays. À Damas, capitale de la Syrie, des milliers de partisans du président ont agité des drapeaux syriens et des portraits à son effigie, scandant des slogans à sa gloire et dansant. Des célébrations ont également eu lieu dans la ville portuaire de Tartous, à l’ouest du pays, ainsi que dans les villes de Lattaquié, Soueïdaou encore Alep.
Pour cette deuxième élection présidentielle depuis 2011, Bachar al-Assad s'est présenté comme l'homme de la reconstruction, après avoir enchaîné depuis 2015 les victoires militaires avec l'appui de ses alliés, la Russie et l'Iran, ce qui lui a permis de reprendre les deux-tiers du territoire. Les régions autonomes kurdes du nord-est, ainsi que le dernier grand bastion djihadiste et rebelle d'Idleb (nord-ouest), n'ont pas pris part au scrutin, signe d'un pays en plein marasme économique ravagé par une décennie de guerre. Le scrutin a également exclu les figures de l'opposition en exil, très affaiblies. La loi électorale imposait notamment aux candidats d'avoir vécu en Syrie dix ans consécutifs.
Washington et plusieurs puissances européennes avaient déjà condamné à la veille de l'échéance une élection qui "ne sera ni libre ni juste". L'opposition a parlé de "mascarade".
LCI
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