
Un atelier régional de lancement du projet de mise en cohérence de la planification nationale et infranationale de l’adaptation au changement climatique au Sénégal s’est tenu ce lundi à Diourbel. La cérémonie a été présidée par le gouverneur de la région, en charge du développement, assisté par l’adjoint au préfet. Cet événement a rassemblé une diversité d’acteurs locaux, régionaux et nationaux, issus des secteurs publics, privés et de la société civile.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale d’adaptation climatique portée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable, à travers la Direction du Changement Climatique de la Transition Écologique et des Financements Verts, représentée lors de l’atelier par Dibor Sarr, cheffe de division.
Dans son intervention, Mme Sarr a souligné l’impact croissant des changements climatiques sur les différents secteurs socio-économiques du Sénégal. « L’évolution des principales tendances climatiques: température, pluviométrie, élévation du niveau de la mer, affecte lourdement notre développement. L’agriculture, la pêche, les infrastructures, les inondations : tous ces secteurs sont désormais exposés à une vulnérabilité accrue », a-t-elle alerté.
Elle a précisé que ce plan d’adaptation vise à réduire la vulnérabilité du pays et à renforcer la résilience des populations et des écosystèmes, en intégrant les enjeux climatiques dans la planification du développement aux niveaux national, sectoriel et local.
Le projet, qui cible dans un premier temps quatre secteurs stratégiques — la biodiversité, les ressources en eau, l’élevage et le tourisme — ambitionne de contribuer de manière significative au développement durable du Sénégal.
Pour Gabriel Pierre Ndiaye, coordonnateur du projet, l’un des objectifs majeurs est de mener des évaluations spécifiques de la vulnérabilité climatique à l’échelle régionale. Concernant Diourbel, il a insisté sur la nécessité d’adapter le diagnostic aux réalités locales.
« Beaucoup d’études ont été menées dans d’autres régions, mais pour Diourbel, il était essentiel de prendre en compte ses spécificités, notamment les inondations fréquentes et les vagues de chaleur, qui sont des manifestations directes du changement climatique », a-t-il déclaré.
Il a également rappelé l’importance de distinguer les effets du changement climatique de la variabilité naturelle du climat, tout en tenant compte des risques naturels auxquels la région peut être exposée.
Ce lancement marque une étape importante dans l’opérationnalisation du Plan national d’adaptation (PNA), en veillant à ce que les collectivités territoriales soient pleinement intégrées dans le processus de planification. L’accent est mis sur la concertation, la co-construction des solutions et le renforcement des capacités des acteurs locaux, afin d’assurer une gouvernance climatique durable et inclusive.
baoltimesnews : Thales ndiaye