
Inondations persistantes, écoles impraticables : les autorités locales s'inquiètent à quelques jours de la reprise des cours
À moins d'une semaine de la rentrée scolaire, prévue pour le 8 octobre, l’inquiétude grandit à Diourbel. En cause : la situation critique du Collège d’Enseignement Moyen (CEMT), toujours submergé par les eaux de pluie. Chaque année, l’établissement fait face à des problèmes d’inondation, mais en 2025, la situation semble avoir atteint un point de non-retour.
"Même si l’école est libérée avant la rentrée, il faut du temps pour qu’elle sèche. Donc, pour que le concept 'oubi tay, jang tay' soit une réalité, une délocalisation des élèves du CEMT est obligatoire." estime Abdou Khadir Diop, préfet de Diourbel.
UNE RENTRÉE COMPROMISE POUR DEUX ÉTABLISSEMENTS
Lors du Comité Régional de Développement (CRD) consacré aux préparatifs de la rentrée, la situation de deux établissements a été particulièrement soulignée : le CEMT et l’école Ibrahima Thioye. Si les deux connaissent des difficultés, c’est bien le CEMT qui concentre toutes les inquiétudes.
Situé dans une zone à faible drainage, l’établissement est encerclé par les eaux stagnantes. Malgré les efforts de pompage et les tentatives d’évacuation réalisés ces dernières années, les pluies exceptionnelles de cette saison ont rendu le site quasi impraticable. Les bâtiments sont inaccessibles, et les abords transformés en marécages.
LES AUTORITÉS APPELLENT À UNE SOLUTION URGENTE
Face à cette situation, les autorités locales ne cachent plus leur préoccupation. Le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, appuie fermement la position du préfet : "CEMT, l’idéal est de le délocaliser."
Cette proposition, bien que justifiée par l’urgence sanitaire et logistique, pose aussi la question des capacités d’accueil dans les établissements de repli, mais également des moyens logistiques et humains à mobiliser dans un laps de temps très court.
ET MAINTENANT ?
La rentrée approche à grands pas, et une décision rapide s’impose. La délocalisation du CEMT, si elle est actée, devra s’accompagner de mesures concrètes, dont la communication auprès des parents d’élèves reste très importante.
Au-delà de l’urgence, ce cas met une nouvelle fois en lumière la nécessité d’un plan structurel d’aménagement et de résilience des infrastructures scolaires face aux aléas climatiques.
Tandis que la région de Diourbel tente de sauver la rentrée 2025, une question reste en suspens : combien d’années encore faudra-t-il subir les inondations avant une solution durable ?
baoltimesnews : Aicha Diop