LES MARDIS DE DIODIO : DIOURBEL – LA MORT DU CHEMIN DE FER ET ILA TOUBA

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L'arrêt du chemin de fer a négativement impacté toutes les agglomérations traversées à l'époque; les flux humains, économiques et financiers se sont retrouvés réduits de façon drastique; les ferveurs d'affaires et scolaires dans les gares se sont retrouvées fondues comme beurre au soleil.

A cela viennent s'ajouter les impacts négatifs cette fois de l'infrastructure moderne qu'est l'autoroute Ila Touba pour les villes et départements de Diourbel et Thiés après les routes internes de contournement.

Aujourd'hui, on peut aller d'Est en Ouest et du Nord au Sud sans passer par les départements au centre du pays que sont Diourbel et Thiés grâce à Ila Touba en attendant l'autoroute Mbour-Fatick-Kaolack....

Loin de nous toute idée de freiner le progrès avec des infrastructures routières modernes et structurantes pour certains essentiellement, mais pas seulement nocives non plus pour d'autres, mais d'apporter des pistes de réflexion pour non seulement faire face au manque à gagner considérable pour ces deux départements, et aussi y promouvoir un développement endogène.

C'est l'occasion de saluer les forages agricoles dans la vallée morte du Sine à Sambe malheureusement sous exploités, la station de traitement des boues de vidange, le drainage des eaux de pluie dans le bassin de Kambu Souf pas encore exploité, de la reprise de l'usine de Setuna en attendant la réhabilitation de l'usine de la SONACOS.

Pas de port, pas d'aéroport, pas de rails et en plus une autoroute qui parachève la réduction de la densité des flux. A notre humble avis, pour Diourbel, ce développement sera autocentré sur l'agriculture, le maraîchage, l'élevage, l'aviculture, la pisciculture, l'artisanat, l'industrie de transformation et de conservation, le commerce par l'exportation/importation etc... Les institutions décentralisées, les entrepreneurs, les ONG, et autres acteurs économiques sont avertis et doivent s'assumer.

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