Gora Diallo n’a pas mâché ses mots à travers cet entretien qu’il a accordé à Baoltimes. L’assistant au directeur de l’union régionale des coopératives agricoles de Diourbel a mis le doigt où ça fait mal à propos de l'agriculture au Sénégal. D’après lui, l’abondance des pluies de cette saison doit amener les acteurs qui gravitent autour de l’agriculture de changer de comportements.
‘’ Nous avons l’habitude d’utiliser la variété 55-437 (fourré) pour le cycle court. Tandis que cette année, la pluviométrie est longue alors on doit s’adapter au cyclo long. D’où le changement est impératif. D’ailleurs c’est ce qui explique même le fait que les premières semés ont des récoltes et que les dernières n’ont rien donné ‘’ clarifie –t-il.
Gora Diallo ne s’arrête pas ! Il pense également que les agriculteurs n’ont pas de semences parce que l’Etat n’a pas mis en place une politique qui permet à l’agriculture de l’avoir ou même s’il a mis, elle n’est pas du tout répandue.
‘’Ils ont laissé les opérateurs aux agriculteurs alors que ces derniers ont leur propre organisation. Ils sont capables de gérer leurs propres semences. Mais, l'Etat les a écartés. Raison de ce que les opérateurs leur donnent, ce n’est pas des semences. C’est juste de belle graine’’ peste l’assistant au directeur de l’URCAD de Diourbel.
Il l’étaye : ‘’ Une semence doit être certifiée de la prébase, à la base et fait des progrès R1- R2 et une fois à R3 qui correspond à la cinquième année. Quand c’est cultivé ''ba lép nioor’’, il ne peut plus être de semences mais plutôt de l’huile. Il faut qu’on retourne à la base car cette politique n’est plus appliquée par l’Etat’’.
Voici ce qui a poussé Gora Diallo de dire qu’on donne de l'arachide mais pas de semences aux agriculteurs. Avant de révéler les autres difficultés auxquelles font face les acteurs à savoir des intrants (semences et engrais) , la fertilité des terres et le manque de matériels agricoles .
baoltimesnews-Thales Ndiaye
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