Le Président Diomaye évoque des constats alarmants après neuf mois de gouvernance

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Au terme de neuf mois d'exercice du pouvoir, le Chef de l'État dresse un bilan préoccupant des premières étapes de son mandat. Lors de la conférence des administrateurs et managers publics, organisée ce matin à Diamniadio, au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), il a exprimé des constats alarmants sur la situation de l'État et de l'administration publique.

« D’abord, un État contraint, dont les marges de manœuvre budgétaire et financière n’existent quasiment plus », a regretté le président de la République. Un constat qui souligne les difficultés de l'État à dégager des ressources suffisantes pour mener à bien ses projets. La situation est aggravée par une administration républicaine mais manquant de cohérence, figée dans des schémas dépassés, alors que les réalités socio-économiques évoluent rapidement, notamment sous l'impact de la transformation numérique et de l'essor de l’intelligence artificielle.

Le président a également mis en lumière l'hypertrophie du secteur parapublic, qui, selon lui, « double souvent l’administration centrale, est budgétivore et contribue de manière insuffisante aux dividendes de l’État ». Ce secteur, trop coûteux et peu efficace, est devenu un frein à la modernisation de l’administration publique et à l'optimisation des ressources de l'État.

Dans son discours, le Chef de l'État a insisté sur l'impératif de refonder l'administration publique, soulignant que la complexité et le coût des services publics actuels limitent l’efficacité des politiques publiques et ternissent l’image de l'État. « Il est impératif de rendre l’administration plus moderne, plus proche des citoyens et plus efficiente dans ses missions », a-t-il précisé.

Cette réflexion s’inscrit dans le cadre de la Conférence des Administrateurs et Managers publics, un espace de dialogue et de réflexion stratégique destiné à repenser le fonctionnement de l'État et à trouver des solutions innovantes pour répondre aux défis actuels. L’objectif, selon le président, est de transformer une administration trop rigide pour qu’elle puisse s’adapter aux exigences de la modernité, tout en restant au service des citoyens.

Le Président a donc lancé un appel à la réforme et à la simplification des services publics, afin de renforcer la transparence, l’efficacité et la responsabilité au sein de l’administration. Cette conférence marque un tournant dans la réflexion sur la gouvernance et la gestion publique, et pourrait bien être le point de départ de transformations profondes dans l’appareil administratif du pays.

baoltimesnews : Thom D 

 

 

 

 

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