À l'horizon de quelques années, le visage de notre nation subira une métamorphose significative. Bien au-delà d'être reconnus comme le pays de la monoculture de l'arachide ou de la pêche soumise à des licences controversées, nous serons également le pays du gaz et du pétrole. Cette transition appelle à un ajustement dans la gouvernance nationale et à la définition collective d'une diplomatie adaptée à nos nouvelles ressources naturelles.
L'avenir ne nous réserve plus le même statut, ni le même traitement de la part de la communauté internationale. Notre approche envers nos partenaires devra évoluer, car nous serons un peu plus riches, nécessitant confiance et assurance, tout en gardant une juste mesure. Chaque pays forge sa destinée en fonction des intérêts géostratégiques auxquels il est confronté, dictant ainsi sa diplomatie en accord avec les exigences géo-économiques.
L'émergence d'une nouvelle génération de ressources naturelles, en particulier le pétrole et le gaz, impose l'adoption d'une diplomatie plus offensive, fière et patriotique. Il est impératif de rompre avec le complexe qui nous fait considérer que ceux qui acquièrent nos services nous rendent service. En cédant nos précieuses ressources, nous ne devrions plus seulement accéder à leur satisfaction primaire ; au contraire, nous devrions chercher à maximiser les avantages pour notre nation.
Malheureusement, une désinvolture stratégique persiste, nous conduisant à brader des ressources dont une gestion judicieuse aurait assuré un avenir prospère à plusieurs générations de Sénégalais. Il est temps de changer notre perspective et de placer nos ressources naturelles au cœur d'une diplomatie audacieuse, tournée vers l'intérêt national et la pérennité de notre prospérité.
Ass Abdourahmane DIOUF,
Candidat à l'élection Présidentielle de Février 2024.
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