Le ministère de la Formation Professionnelle du Sénégal a récemment entrepris un vaste audit des établissements professionnels dans le pays, répondant ainsi à une directive du président de la République, Macky Sall, visant à régulariser le secteur de l'enseignement privé. Sur un total de 457 établissements initialement ciblés, 358 ont déjà été soumis à cet audit exigeant, selon les informations fournies par Modou Niang, chef de la division de la formation professionnelle au ministère de la Formation Professionnelle.
Lors de cette évaluation approfondie, seuls six établissements sur les seize examinés à Diourbel ont réussi à se distinguer. Tous les aspects et critères clés qui définissent un établissement professionnel ont été minutieusement évalués au cours de cet audit, couvrant 14 points essentiels. Ce processus a permis d'identifier les problèmes et les performances de ces établissements, ouvrant la voie à des recommandations de la part du ministère.
Afin de mieux comprendre les préoccupations des acteurs locaux, une mission de suivi s'est rendue à Diourbel ce mercredi pour recueillir leurs doléances. Modou Niang a toutefois souligné que cinq décisions importantes ont été prises à la suite de l'audit.
Pour les établissements dont les performances dépassent les 80% et qui disposent de deux arrêtés avec deux actes, une opportunité de demander une reconnaissance officielle sera offerte, permettant ainsi de bénéficier d'une subvention annuelle de l'État.
Quant aux établissements détenant des autorisations provisoires et atteignant un seuil de performance de plus de 80%, ils recevront automatiquement une autorisation définitive.
Les établissements dont les performances se situent entre 40% et 80% auront une période de deux ans pour améliorer leurs performances, même s'ils ne répondent pas encore aux normes de qualité requises.
Pour ceux dont les performances sont en dessous de 40%, ils seront répartis en deux catégories. Ceux ayant une autorisation provisoire pour s'améliorer recevront un accompagnement, tandis que ceux dépourvus de tout document officiel seront assistés dans un délai de six mois pour obtenir une autorisation et se conformer aux réglementations en vigueur.
Modou Niang a conclu en exprimant son optimisme quant au processus en cours, soulignant que de nombreux établissements non conformes sont en train d'entreprendre les démarches nécessaires pour se mettre en règle. Cette initiative vise à améliorer la qualité de l'enseignement professionnel au Sénégal et à garantir que les établissements répondent aux normes requises pour offrir une formation de qualité à leurs étudiants.
baoltimesnews - Modou Mbengue
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