Le Mali et le Burkina Faso, dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat en 2020 et 2022, avaient rapidement affiché leur solidarité avec les généraux de Niamey après le coup d’Etat du 26 juillet.
Les régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont conclu samedi 16 septembre une alliance défensive dont la priorité sera la lutte contre le terrorisme, ont annoncé à Bamako des délégations ministérielles des trois pays.
Cette « Charte du Liptako-Gourma » crée « l’Alliance des Etats du Sahel » (AES), a écrit sur X (ex-Twitter) le chef de la junte malienne, Assimi Goita. Son but est « d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle », a-t-il souligné.
La charte prévoit (art. 6) que « toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance ».
Depuis le coup d’Etat du 26 juillet au Niger, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) maintient une position constante : les autorités militaires doivent « restaurer l’ordre constitutionnel immédiatement » en libérant le président déchu Mohamed Bazoum et en le réinstallant dans ses fonctions.
Le Monde fr
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