Avant de devenir une menace, l’homme d’affaires et chef de guerre a constamment agi dans les zones d’ombre du pouvoir que le président russe affectionne.
Lorsque des troupes en tenue militaire surgissent à Rostov-sur-le-Don, vendredi 23 juin au soir, un doute plane. Qui sont ces hommes, porteurs d’un ruban adhésif argenté sur le bras droit, qui prennent le contrôle de cette ville russe de plus de un million d’habitants ? L’incertitude se dissipe vite avec l’apparition sur les lieux, le lendemain à l’aube, du patron de la milice Wagner, Evgueni Prigojine, posant entre deux généraux de l’armée russe pris au piège. Une méthode déjà éprouvée : en février 2014, Vladimir Poutine avait usé du même subterfuge en dépêchant des forces spéciales sans insignes – les « petits hommes verts », comme ils seront surnommés – pour s’emparer de la péninsule ukrainienne de Crimée.
Le Monde fr
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