Au Bénin, les personnels de santé n’ont pas le droit d’exercer le droit grève. Cette loi est entrée en vigueur en 2018 et fut l’une des réformes phares du président Patrice Talon pour préserver l’intégrité du système de santé béninois. Les travailleurs de la santé récalcitrants ou qui voudraient passer outre cette loi “risquent de tomber sous le coup de la loi et la radiation”, a indiqué le ministre de la Santé du Bénin, Benjamin Ignace Bodounrin Hounkpatin, lors d’une rencontre avec des journalistes africains, ce mardi. À en croire le ministre, “cette mesure n’a en rien altéré le dialogue social au Bénin entre gouvernements et syndicats de la santé.
Autre mesure particulière du système de santé béninois, l’interdiction pour le personnel œuvrant dans le public d’exercer dans le privé. Les médecins doivent faire le choix entre rester dans le public ou se consacrer à leurs cliniques privées. Ainsi tout exercice en clientèle privée au mépris du présent est réputé faute professionnelle grave passible de la révocation ou de la résiliation du contrat de travail avec perte de tous les droits sans préjudice des sanctions pénales réprimant l'exercice illégal des professions médicales et paramédicales. “"Certains médecins ou autres professionnels préfèrent utiliser leurs horaires de travail dans le public pour aller s’occuper de leurs patients dans le privé, a expliqué le ministre pour justifier cette mesure. Pendant les quelques heures que certains praticiens viennent passer dans les centres publics, c’est l’occasion pour eux de dénicher et d’orienter les patients vers leurs cliniques".
Et les résultats sont là, d’après le ministre. Ces mesures fermes ont beaucoup contribué à améliorer les performances du système de santé béninois.
source: seneweb
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