Le rapport de la CNDH faisant état d’au moins 128 morts pendant la répression des manifestations du 20 octobre 2022 est contesté par 8 commissaires de la commission.
Le 23 février dernier, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) dirigée par Mahamat Nour Ibédou a publié son rapport sur les évènements sanglants du 20 octobre 2022. Le document faisait état de 128 décès, 12 disparus, 518 blessés, 943 arrestations et 265 condamnations. Il a été précisé qu’il s’agit d’un rapport provisoire. Or d’après le gouvernement 73 victimes ont été enregistrés; plus de 300 d’après certains leaders de l’opposition. Ce rapport de la CNDH qui renseigne que plus de 128 manifestants ont été tué suite aux repressions des forces de l’ordre est contesté par certains commissaires de ladite commission. Ces derniers accusent Mahamat Nour Ibédou, d’avoir rendu ce rapport public : « sans que la procédure d'adoption par l'assemblée Plénière ne soit respectée. » Ils font savoir qu'après la compilation des données issues des cinq (05) missions de terrain conduites au Sud et à N'Djaména, le projet du rapport a été soumis au président de la CNDH Mahamat Nour Ibedou pour son adoption à l'assemblée plénière. Les 8 commissaires regrettent par ailleurs que : « ce dernier a choisi de s'isoler avec quelques membres de son cabinet et des personnes inconnues et non assermentées pour manipuler ce projet de rapport sensé être débattu à fond par l'Assemblée Plénière pour concorder les données et recouper certaines sources avant son adoption sur procès-verbal. Ce comportement méprisant est une violation flagrante des procédures fixées par le Reglement Interieur.» Ils disent ne pas se reconnaissent dans ce rapport validé par la personne seule du Président Ibedou. « Par voie de conséquence, il en assume l'entière responsabilité ». Jeudi noir au Tchad : le bilan de la CNDH fait état de 128 morts.
source: journal du tchad
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