Inspection d’Académie de Diourbel
Lycée d’Enseignement Général de Diourbel
En dix ans, j’ai marqué le pas et joué sur place comme un gamin puni par ses maitres. Ceux-ci usent et abusent de leur posture de chefs, d’administrateurs ou de managers d’un système éducatif vachement malade. Après dix longues années d’enrôlement dans l’Education, je ne bénéficie que d’une simple titularisation dans la Fonction publique. Beaucoup d’enseignants vont grossir les rangs pour les mêmes raisons. Seulement le mien sort de l’imaginaire. Trois dossiers, mes trois dossiers de validation déposés s’égareront comme des papillons dans le circuit. Malgré cette farce, à tout point de vue, et le manque démesuré de considération qui rythment le quotidien de l’agent-enseignant, nous sommes restés dignes et professionnels.
Au mois de Juillet de 2021, nous avons décidé de re-constituer un QUATRIEME et énième dossier de validation qui malheureusement sera le début d’un si long parcours de combattant parsemé d’embuches. Se faisant établir au niveau de l’Inspection d’Académie de Diourbel, un CERTIFICAT DE SERVICE EFFECTUE, le CHEF du bureau des Ressources Humaines déclina ma demande sous prétexte d’une erreur matérielle au niveau de la Date d’effet figurant sur mon acte de titularisation. Compréhensible ! Après trois mois de démarche ponctuée entre les représentants syndicaux et les agents de l’Inspection de Diourbel, je décidai de prendre très au sérieux la situation en allant au Ministère de la Fonction Publique. Dix ans, pour la première fois.
Sur place, j’ai été reçu par le Chef de Division de l’Enseignement qui me notifia après exposé des faits, le caractère moindre, voire futile de l’erreur portant sur la date d’effet. Il faudrait alors comprendre qu’actuellement, sur la courte liste d’éléments concrets à rectifier sur un ACTE ADMINISTRATIF, celui-ci -date d’effet- n’en fait point partie. Pour rappel, les rectificatifs portent sur : le Prénom, le Nom, la Date, le lieu de naissance, le Matricule ou la Lettre du matricule, le Sexe ou Genre. Séance tenante, il joint au téléphone le CHEF du bureau des Ressources Humaines de l’Inspection de Diourbel pour partager avec lui tout en l’invitant à délivrer le document. Seulement, le ton employé par le premier n’a pas plu au second, suivant sa logique interprétative et déductive de leur échange. A mon retour, toujours en phase avec les Délégués du SAEMS, l’Inspecteur et ses collaborateurs opposeront un REFUS catégorique à l’ordre du Ministère de la Fonction Publique. Pour cette raison, cet imbroglio, ce refus de dépassement entre administrateurs, je suis entrain de payer le prix salé d’un simple quiproquo ou d’une guéguerre administrative entre deux Ministères de tutelle. Inadmissible. Le Ministère utilisateur, l’Education Nationale réfute le plan de gestion des agents du Ministère employeur qu’est la Fonction publique.
Depuis une semaine, j’ai contacté, mobilisé et réussi à verser toutes les bonnes volontés dans l’affaire pour faciliter un dénouement imminent. Seule m’importe ma carrière. Tout le reste demeure de vaines futilités surtout quand il s’agit de se mettre à la quête d’une légitimité administrative qui plombe nos devenirs dans le système et affaiblit l’efficacité de notre administration.
Je précise que ce document détermine mon existence dans la Fonction publique et, par ailleurs mon salut, si véritablement, les enjeux sont calibrés. Ce refus me sidère et ne respecte plus la logique de l’employé et de son employeur ou de l’administré et de son administrateur. En attestent d’une part, les propos d’un doyen et grand syndicaliste, qui a rappelé au Secrétaire général de l’Inspection d’Académie de Diourbel, qu’ils ont tort sur toute la ligne à la suite de leur conversation téléphonique. D’autre part, j’ai en ma possession, les traces archivées de la dernière copie du même document délivré en mon nom sur la base de ce même acte qu’il refuse et récuse aujourd’hui. L’équipe, le maillon essentiel de l’Inspection n’a pas changé entre temps.
Notre détermination à servir le système ne souffre d’aucune faille. Toujours à l’appel du devoir pour façonner un idéal humain senegalensis positif et vertueux. Je ne serai jamais naïf au point de ramasser dans les décombres de la désolation les restes d’une carrière déjà sacrifiée par la négligence des uns et le pouvoir de signature des autres qui nous toisent, nous enseignants, comme du bétail.
J’aime ce métier, j’adore les élèves mais un travail bien fait se gratifie d’une carrière lumineuse et éclairée. Du 21 Novembre à ce jour le 06 Décembre, je me suis plus préoccupé de ma propre survie. Mes absences furent parfois momentanées- IA, PAMA, Préfecture, Tribunal, Ministère, rencontre avec les Syndicats- ou s’étalant sur des jours avec des autorisations validées.
Dame TOURE
P .E.S. LM
665.486C
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