« Le prochain président doit agir contre les rebelles, c'est le grand souci du Niger dont il faut s'occuper, nous, on veut le calme et la sécurité. » Idrissa Gado, étudiant de 29 ans, interrogé par nos confrères de l'Agence France-Presse, était invité à voter dimanche lors d'un second tour, inédit, certes, mais lors duquel la question sécuritaire s'est cruellement imposée. En effet, alors que le vote s'est globalement déroulé dans le calme, la journée a été endeuillée par la mort de sept membres locaux de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) dont le véhicule a sauté sur une mine à Waraou, une localité située sur la commune de Dargol dans la région de Tillabéri, à une centaine de kilomètres de Niamey. C'est la zone dite « des trois frontières » entre Niger, Mali et Burkina Faso. Le drame est survenu dans la matinée, comme l'a confirmé le gouverneur de cette région, Tidjani Ibrahim Katiella, précisant que l'explosion a également fait « trois blessés ».
Début janvier, déjà, après le premier tour de la présidentielle, cent personnes avaient été tuées dans l'attaque de deux villages dans la même région de Tillabéri, un des pires massacres de civils dans ce pays du Sahel régulièrement visé par des groupes djihadistes. L'insécurité sévit particulièrement dans cette « zone des trois frontières » à l'ouest avec des attaques de groupes djihadistes affiliés à l'organisation État islamique, mais aussi à l'est frappé par des attaques des djihadistes nigérians de Boko Haram.
Le point
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