Les autorités russes ont annoncé mardi abandonner leurs poursuites contre le groupe paramilitaire Wagner, dirigé par Evguéni Prigojine, dont une rébellion avortée de 24 heures a fait trembler le Kremlin le week-end dernier. Suivez heure par heure l'évolution de la situation en Ukraine et en Russie.
Le président du Kazakhstan a loué l'amitié durable de son pays avec la Russie et exprimé son plein soutien à son homologue Vladimir Poutine, dont l'autorité a été ébranlée par la brève rébellion du groupe paramilitaire Wagner.
Kassym-Jomart Tokaïev a, par ailleurs, annoncé que le président russe était attendu à l'automne pour une visite officielle dans cette immense ex-république d'Asie centrale au positionnement stratégique.
"Dès le début, j'ai exprimé lors d'un appel avec le président de la Fédération de Russie mon plein soutien à ses actions pour préserver et renforcer l'ordre constitutionnel ainsi que l'état de droit", a affirmé Kassym-Jomart Tokaïev, cité par son service de presse. Il a assuré n'avoir eu "aucun doute à ce sujet, compte tenu du potentiel de l'État russe et de la personnalité de son dirigeant".
Lors de la marche vers Moscou du groupe Wagner, le président kazakh avait été le deuxième dirigeant étranger à s'entretenir avec Vladimir Poutine. Il avait alors qualifié la rébellion d'"affaire interne de la Russie".
11 h 05 : les tensions entre Wagner et l'armée russe ont été mal gérées, selon le président biélorusse
Le président biélorusse a affirmé que les tensions persistantes entre le groupe paramilitaire Wagner et l'armée russe avaient été mal gérées, provoquant le week-end dernier "la confrontation" entre les deux parties.
"La situation nous a échappé, puis nous avons pensé que cela se résoudrait, mais cela ne s'est pas résolu", a déclaré Alexandre Loukachenko à des journalistes, cité par l'agence de presse d'État Belta. "Il n'y a pas de héros dans cette histoire", a-t-il déploré.
10 h 44 : l'ONU a recensé en Ukraine 77 exécutions sommaires de civils détenus par la Russie
Depuis l'invasion de l'Ukraine, l'ONU a recensé 77 exécutions sommaires de civils détenus arbitrairement par la Russie dans les territoires qu'elle occupe, selon un rapport.
Le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme a aussi recensé 864 cas de détention arbitraire et souligne que "les forces armées russes, les forces de l'ordre et les autorités pénitentiaires se sont livrées à des actes de torture et de mauvais traitements généralisés à l'encontre de détenus civils".
10 h 25 : "préparatifs" en Russie pour le transfert des équipements militaires "lourds" de Wagner vers l'armée
Des "préparatifs" sont en cours pour transférer les équipements militaires "lourds" du groupe Wagner vers l'armée, a annoncé mardi le ministère russe de la Défense, après l'échec d'une rébellion de cette organisation qui a fait trembler le Kremlin.
"Des préparatifs sont en cours pour le transfert des équipements militaires lourds de Wagner aux unités actives des forces armées de la Fédération de Russie", a indiqué le ministère dans un communiqué.
10 h 22 : les autorités russes annoncent l'abandon des poursuites contre Wagner
Les autorités russes ont annoncé mardi abandonner leurs poursuites contre le groupe paramilitaire Wagner, dirigé par Evguéni Prigojine, dont une rébellion avortée de 24 heures a fait trembler le Kremlin le week-end dernier.
"Il a été établi" que les participants à la rébellion "ont mis fin à leurs actions visant directement à commettre un crime", ont indiqué les services de sécurité (FSB), cités par les agences de presse russes. Compte tenu de ces circonstances, "l'abandon des poursuites a été décidé le 27 juin", précise le FSB.
10 h 07 : Alexandre Loukachenko dit avoir ordonné à l'armée biélorusse d'être "prête au combat" pendant la rébellion de Wagner
Le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, principal allié de Vladimir Poutine, a indiqué mardi qu'il avait ordonné à son armée de se tenir "prête au combat" après l'éruption de la rébellion du groupe paramilitaire Wagner en Russie.
"J'ai donné tous les ordres pour que l'armée se tienne pleinement prête au combat", a déclaré Alexandre Loukachenko, cité par l'agence de presse étatique Belta.
Cette mesure montre l'inquiétude suscitée par la rébellion de Wagner, dont le chef Evguéni Prigojine doit, selon le Kremlin, se rendre en Biélorussie après avoir accepté de mettre fin au coup de force.
9 h 57 : un avion lié à Evguéni Prigojine a décollé en direction de la Biélorussie
Un avion Embraer Legacy 600 immatriculé en Russie, lié au chef de la milice Wagner Evguéni Prigojine selon les documents de sanctions des États-Unis, a décollé mardi de la Russie vers la Biélorussie, selon le site de traçage du trafic aérien Flightradar24.
Les codes d'identification de l'avion sont les mêmes que celui lié à Evguéni Prigojine par le Bureau américain de contrôle des avoirs étrangers.
Selon l'accord ayant mis fin samedi à la rébellion des hommes de Wagner, Evguéni Prigojine doit trouver refuge en Biélorussie.
3 h 43 : Vladimir Poutine se pose en garant de la paix intérieure, Evguéni Prigojine justifie sa rébellion avortée
Vladimir Poutine s'est posé lundi soir en garant de la paix intérieure en Russie, assurant avoir évité un bain de sang, lors de sa première déclaration publique depuis la brève rébellion de Wagner.
"Dès le début des événements, des mesures ont été prises sur mes instructions directes afin d'éviter une grande effusion de sang", a affirmé le président russe dans une courte adresse télévisée à la nation, accusant l'Ukraine et l'Occident de souhaiter "une telle issue fratricide".
Se posant en garant du retour au calme, Vladimir Poutine s'est aussi adressé aux membres de Wagner acteurs de la rébellion. Il leur a proposé d'intégrer l'armée régulière, de "rentrer dans leurs familles et chez leurs proches" ou de "partir en Biélorussie", pays allié où leur patron Evguéni Prigojine doit s'exiler, selon le Kremlin.
Dans la journée, Evguéni Prigojine avait lui justifié sa rébellion par le fait qu'il voulait sauver son organisation, et non s'emparer du pouvoir. Dans un message audio de 11 minutes, le patron de Wagner n'a pas révélé où il se trouvait.
Selon lui, la marche de ses hommes vers Moscou a "mis en lumière de graves problèmes de sécurité dans le pays", ceux-ci ayant pu s'emparer sans grande résistance du QG de l'armée à Rostov-sur-le-Don et de plusieurs autres sites militaires, couvrant 780 kilomètres avant de s'arrêter à "à peine plus de 200 km de Moscou". Il a aussi assuré avoir eu le soutien des civils rencontrés lors de cette courte rébellion.
FRANCE 24
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