Tripler la capacité en matière d'énergies renouvelables d'ici à 2030, c'est l'engagement qu'ont pris les pays lors de la COP28, en décembre dernier à Dubaï. Mais sont-ils sur la bonne voie pour y parvenir ? C'est ce qu'a analysé l'Agence Internationale de l'Énergie dans un rapport publié ce mardi.
Au moment où se tiennent les discussions pré-COP, à Bonn en Allemagne, qui doivent préparer la COP29, la question des énergies renouvelables revient sur la table. Au regard des ambitions affichées par environ 150 États, on arriverait, à l'horizon 2030, à 8 000 gigawatts de capacités d'énergie renouvelable installées. L'objectif d'un triplement fixé à la COP28 ne serait donc atteint qu'à 70%. C'est pourtant le principal moyen de réduire des émissions de gaz à effet de serre responsables du dérèglement du climat.
Chaque région affiche ses objectifs
L'Afrique sub-saharienne devrait plus que tripler ses installations. De son côté, la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord prévoit de multiplier par 4,5 ses infrastructures, encore réduites pour le moment. Dans le même temps, les économies développées prévoient de presque doubler leurs capacités et participent à hauteur de 40% aux ambitions affichées au niveau mondial. La Chine, quant à elle, est le principal contributeur à l'effort global avec pas moins de 1 200 gigawatts supplémentaires prévus d'ici à 2030.
De la parole aux actes
Il faut maintenant que ces ambitions affichées se concrétisent et la réalité pourrait être plus décevante. L'Agence Internationale de l'Énergie appelle dans son rapport à accélérer la mise en œuvre des projets pour atteindre l'objectif. Celui-ci reste néanmoins possible selon l'AIE. Le déploiement des énergies renouvelables s'est d'ailleurs déjà accéléré avec une augmentation de 64% des nouvelles capacités installées en 2023 par rapport à 2022.
rfi
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