Le 25 avril, l’Irak se réveillait d’une nuit d’horreur, durant laquelle voisins et badauds ont sorti pendant des heures des corps calcinés de patients ayant péri, étouffés par les flammes ou privés d’oxygène.
Le ministre irakien de la Santé a démissionné ce mardi, dix jours après un incendie ayant tué plus de 80 personnes dans un hôpital dédié au Covid-19. Le rapport d’enquête officiel pointe du doigt des responsables de moins bien haut rang. Hassan al-Tamimi, arrivé au gouvernement grâce au soutien du turbulent leader chiite Moqtada Sadr, repart de son propre gré, selon un communiqué du gouvernement.
Le Conseil des ministres venait tout juste de révoquer la suspension du ministre ordonnée au lendemain de l’incendie. En revanche, le directeur de l’hôpital Ibn al-Khatib, son adjoint administratif et le responsable de la Défense civile de l’établissement, ainsi que le patron de la Santé du secteur oriental de Bagdad « sont limogés et subiront plusieurs mesures disciplinaires », ajoute le texte.
Une démission vivement demandée
Le 25 avril, alors que l’Irak se réveillait d’une nuit d’horreur, durant laquelle voisins et badauds ont sorti pendant des heures des corps calcinés de patients ayant péri, étouffés par les flammes ou privés d’oxygène parce que leurs respirateurs avaient été arrachés, le mot-clé « Démission du ministre » était en tête sur les réseaux sociaux. Le Premier ministre Moustafa al-Kazimi, un indépendant sans base partisane qui tend régulièrement la main au courant sadriste, premier bloc au Parlement, avait d’abord opté pour une « suspension » de celui-ci.
Ce mardi, son gouvernement a décidé de lever toute suspension à l’encontre du ministre, ainsi que du gouverneur de Bagdad. Deux postes hautement politiques dans un pays où les partis et clientélisme font loi.
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