C’est une semaine fort mouvementée que vit le général Sadiba Coulibaly. Après avoir été débarqué de son poste de chef d’État-major général des armées guinéennes (CEMGA), l’homme a atterri à la tête du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire.
Il pensait ainsi rester dans les sérails du pouvoir. Mais coup de théâtre ! Vingt-quatre heures plus tard, le président Doumbouya le limoge à nouveau. Une terrible dégringolade pour cet homme qui a dirigé les forces armées guinéennes, entre le 12 octobre 2021 et le 9 mai 2023.
Mais pourquoi le président de la Transition guinéenne l’a si vite déchargé de ses fonctions ?
De graves accusations
On l’ignore pour l’heure. Tout ce que l’on sait, c’est que son nom a été cité par un prévenu, lors du procès du vol d’armes au Centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix.
En effet, le caporal Lancinet Oularé affirme qu’un sous-lieutenant du nom de Kaba lui a confié que des armes avaient été sorties du dépôt sur ordre de l’ex-CEMGA.
Selon l’accusé, ces armes devaient servir à la neutralisation d’un groupe à Madina-Oula (ville rattachée à la préfecture de Kindia). Après l’audience de du jeudi 11 mai, des rumeurs ont fait état de l’arrestation du général Coulibaly.
«Ni inquiété ni privé de sa liberté»
La Direction de l’information et des relations publiques de l’armée a apporté un démenti formel via un communiqué sorti hier jeudi. Dans le document, la "Grande muette" indique que l’officier général des forces armées guinéennes n’est ni inquiété ni privé de sa liberté. Il est libre de tous ses mouvements. Si sa culpabilité est avérée, c’est probable qu’il soit arrêté.
En tout cas, Doumbouya ne veut visiblement plus de lui dans son sérail.
seneweb
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