La guerre fratricide au Soudan, opposant l’armée régulière à un groupe paramilitaire, est entrée dans son quatrième mois, mi-juillet, alors que plusieurs millions de personnes ont fui le pays. Cette semaine, l'ONU a conduit une mission au Tchad voisin, appelant à la solidarité internationale en cette période d’extrême urgence.
Trois mois de guerre et aucune issue en vue au Soudan. Le conflit meurtrier entre l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo perdure dans la capitale Khartoum et dans la région du Darfour, dans l’ouest du pays, malgré les tentatives de médiations internationales qui n’ont jusqu’ici pas portées leurs fruits.
Des bombardements et tirs d’artillerie ont à nouveau été signalés les 19 et 20 juillet dans la capitale, faisant de nouvelles victimes. Selon l’ONU, plus de 3 000 personnes sont mortes depuis le début des hostilités, le 15 avril, alors que trois millions ont fui les violences dont 730 000 hors du pays.
Face à la gravité de la situation, l’ONU a dépêché, cette semaine, une délégation au Tchad, pays frontalier du Darfour où 260 000 soudanais ont trouvé refuge. Alors que les voisins du Soudan alertent sur les risques de contagion régionale de cette crise, la secrétaire générale adjointe des Nations unies, Amina Mohammed, a appelé la communauté internationale à accentuer ses efforts, dénonçant un "désastre" humanitaire.
France 24
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