Bruxelles a été secouée par un attentat tragique ayant coûté la vie à deux ressortissants suédois, et ses répercussions ne cessent de se faire sentir. Le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a annoncé sa démission à la suite de la révélation choquante selon laquelle une demande d'extradition concernant l'auteur de l'attaque avait été ignorée. Parallèlement, en France, un individu a été interpellé en lien avec l'enquête ouverte en Belgique, a -t-on apprs de France 24.
Vincent Van Quickenborne a annoncé sa démission du gouvernement belge lors d'une conférence de presse le vendredi 20 octobre, soit quatre jours après l'attentat meurtrier à Bruxelles. L'attaque a été perpétrée par un Tunisien radicalisé en situation irrégulière, qui a tué deux citoyens suédois.
Le ministre a révélé avoir pris connaissance vendredi d'une demande d'extradition formulée par la Tunisie en août 2022 concernant l'auteur de l'attaque, Abdesalem Lassoued. Cette demande n'avait pas été traitée par le parquet de Bruxelles, qui en était le destinataire.
Vincent Van Quickenborne a admis sa responsabilité dans cette négligence en déclarant : "C'est une faute individuelle, monumentale, une faute inacceptable, aux conséquences dramatiques". Il a précisé qu'il prenait ses responsabilités en démissionnant de son poste.
L'attentat a eu lieu près du centre-ville de Bruxelles, peu avant un match de football opposant la Belgique à la Suède, et a ciblé des supporters suédois. L'assaillant, radicalisé et en situation irrégulière, était visé par un ordre d'expulsion qui n'avait jamais été exécuté.
Abdesalem Lassoued, l'assaillant, a été localisé dans un café à Schaerbeek, une commune de Bruxelles, où il a été mortellement blessé par des tirs policiers. Il avait tué deux supporters suédois à bout portant avec un fusil automatique de type AR-15 et blessé un troisième avant de prendre la fuite en scooter.
Bien que le Tunisien de 45 ans était connu des autorités belges pour des délits, notamment des menaces de mort proférées à l'encontre d'un demandeur d'asile, il ne figurait pas dans la base de données de l'Ocam, l'agence fédérale chargée d'analyser la menace terroriste.
Après l'attaque, la Belgique avait été informée en 2016 par un service de police étranger de la radicalisation d'Abdesalem Lassoued, mais il n'y avait pas d'antécédents terroristes.
Parallèlement à ces développements, jeudi en France, un homme a été interpellé en lien avec l'enquête ouverte en Belgique après l'attaque de Bruxelles. Les autorités belges cherchent à déterminer si Abdesalem Lassoued était en contact avec d'autres radicalisés en Europe.
Le Parquet National Antiterroriste français (PNAT) a confirmé avoir ouvert une enquête pour association de malfaiteurs terroriste criminelle à la suite d'informations transmises par les autorités judiciaires belges. L'homme interpellé dans le département de Loire-Atlantique a été placé en garde à vue. Il avait reçu la vidéo de revendication de l'attaque par Abdesalem Lassoued avant sa perpétration. L'identité de l'individu n'a pas été précisée, mais il serait également de nationalité tunisienne.
Les enquêteurs belges, tout en privilégiant la piste d'un acte commis en "loup solitaire", poursuivent leurs investigations pour éclaircir tous les aspects de cette tragédie.
baoltimesnews - Moise
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