Keur Cheikh : un gang de présumés agresseurs armés démantelé par la police, six interpellations et des révélations glaçantes

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Une opération musclée menée par la police du commissariat central de Diourbel a permis de démanteler un redoutable gang. Six personnes, dont deux femmes, ont été interpellées, tandis que d'autres membres, dont le cerveau du groupe MM, ont pris la fuite. Les suspects, arrêtés à Keur Cheikh, sont poursuivis pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec effraction, et usage d’armes blanches.

Parmi les interpellés figurent MTD alias Nd..., OS, FNG alias W, DN, GF et AK, cette dernière étant enceinte. Leur arrestation fait suite à une série d’agressions violentes, perpétrées dans la nuit du 19 au 20 juillet 2025.

Tout commence vers 1h30 du matin, lorsqu’un jeune homme est attaqué alors qu’il rentrait chez lui . Son sac, son téléphone et son lecteur MP3 lui sont arrachés. Réactif, il alerte son frère qui, accompagné de deux amis, parvient à repérer et suivre les agresseurs jusqu’au rond-point Pikine. L’un des suspects, MTD, est fouillé sur place : sa sacoche est retrouvée dans son sac, mais le téléphone reste introuvable.

Alors qu’ils tentaient de conduire MTD et son complice à la police, d’autres membres du gang surgissent, armés de machettes, de pompes à gaz et accompagnés de chiens de race, pour les intercepter. Menacés, les civils prennent la fuite et se réfugient chez eux.

Mais les agresseurs poursuivent leur cible jusqu’à leur domicile, qu’ils forcent violemment et défoncent les portes . Ils y dérobent sept téléphones portables, aggravant leur dossier déjà lourd.

Suite à l’intervention de la police, les six membres du gang sont interpellés et placés en garde à vue. Quatre victimes, dont trois femmes et un homme, confirment l’implication directe de MTD alias Nd..., OS, DN et FNG alias W dans leurs agressions. Les objets volés incluent plusieurs téléphones (iPhone XR, Samsung A05, S22), une moto et une pochette contenant 50 000 FCFA.

Les deux femmes arrêtées, AK et GF, sont désignées comme complices actives. AK, selon les témoignages, servait d’appât : elle simulait une demande de course à moto avant d’orienter ses victimes vers le piège tendu par ses complices.

Interrogés, les six mis en cause nient tout en bloc et tentent de rejeter la responsabilité sur un groupe en fuite, composé de ElHH, AH, IS, ElHM et MM, ce dernier considéré comme le cerveau présumé du réseau.

Mais l’enquête, dirigée par l’adjudant de police Samuel Tine, sur instruction du commissaire de police principal Younouss Diédhiou, a permis de lever des zones d’ombre. Grâce à une réquisition téléphonique liée à une plainte pour vol avec violence, les enquêteurs découvrent que le téléphone volé avait été utilisé par OS. Confronté aux preuves, celui-ci finit par reconnaître les faits, tout en affirmant que l’appareil lui a été revendu par ElHM, toujours en cavale.

L’arsenal utilisé, la coordination du groupe et les rôles précis de chacun laissent penser à une organisation structurée et rôdée. Le démantèlement de ce gang met en lumière une criminalité en recrudescence dans certains quartiers de Diourbel, et souligne le travail proactif des forces de l’ordre.

L’enquête se poursuit, et une chasse à l’homme est lancée pour retrouver les membres encore en fuite.

À noter que les mis en cause sont en garde à vue depuis le 20 juillet 2025, une mesure qui a été prolongée jusqu’à ce vendredi. Ils ont été déférés au palais de justice de Diourbel, où ils attendent désormais leur audition par le juge.

baoltimesnews : M.S 

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