Ce jeudi, le district sanitaire de Diourbel a accueilli un important atelier de sensibilisation réunissant journalistes, communicateurs traditionnels, badianou gokh, relais communautaires et acteurs locaux. Objectif : renforcer la diffusion d’informations fiables et massives autour de la relance de la vaccination contre le HPV (Human Papilloma Virus), un vaccin essentiel dans la prévention du cancer du col de l’utérus.
Cette rencontre intervient à un moment crucial. La première phase de la campagne avait révélé de nombreuses difficultés : si plusieurs femmes avaient reçu la première dose, la deuxième, indispensable pour garantir une protection efficace, était presque totalement absente.
Dans certaines communes, comme Touré Mbonde, Ngohe ou encore Diourbel Tock, les chiffres avaient été particulièrement alarmants : zéro vaccination enregistrée, aussi bien pour la première que pour la seconde dose. Une situation qui témoignait d’un manque d’information, de sensibilisation, mais aussi de réticences persistantes.
Face à ces constats, l’atelier de relance a été marqué par des échanges riches et francs entre les différents acteurs. Les discussions, auxquelles BaolTimes a assisté, ont permis de mettre en lumière plusieurs stratégies destinées à améliorer la couverture vaccinale. Parmi les solutions évoquées :
Intensifier la communication communautaire, notamment par les relais et badianou gokh, dont la proximité avec les populations reste un atout majeur.
Former les journalistes et communicateurs traditionnels afin qu’ils puissent démystifier la vaccination HPV et contrer les fausses informations.
Organiser des séances de rattrapage et de porte-à-porte, pour retrouver les bénéficiaires ayant manqué leur deuxième dose.
Renforcer la collaboration avec les autorités locales afin de garantir un engagement durable des communes.
Une dynamique nouvelle, un espoir renouvelé
Les participants ont unanimement souligné que la prévention du cancer du col de l’utérus dépend largement du succès de la vaccination HPV. La relance de la campagne à Diourbel s’annonce ainsi comme un tournant décisif, porté par une dynamique collective et une volonté ferme de corriger les insuffisances passées.
Avec cette mobilisation renforcée, les acteurs de santé espèrent enfin atteindre les objectifs fixés, protéger davantage de femmes et de jeunes filles, et faire de Diourbel un modèle de réussite en matière de vaccination HPV.
Baoltimesnews: MS
