Bientôt l’Agence pour l’Economie et la Maîtrise de l’Energie va procéder au remplacement des lampes à incandescence et celles moins performantes, par des lampes à économie d’énergie pour un nombre de 4,4 millions d’unités destinées aux ménages, aux administrations et aux petits professionnels.
L’annonce a été faite par son Directeur Général, Saer Diop, lors de l’ouverture de l’atelier de vulgarisation des arrêtés d’application sur l’éclairage efficace. Selon lui, ce programme est constitué d’autres composantes telles que la mise en place d’une filière de gestion des déchets, d’un laboratoire de contrôle qualité, la promotion du transfert de technologie, le renforcement des capacités des acteurs, la mise en place d’un dispositif de suivi/évaluation et le renforcement de la réglementation.
«Ces enjeux sont également considérables pour le pays. En effet, les économies annuelles d’énergie attendues de ce programme sont au moins de 88,1 MW de puissance de pointe et de 184.4 GWh d’énergie. Ceci correspond aux besoins énergétiques de près de 140 000 ménages».
En terme financier, ajoute-t-il, ce programme permet d’économiser près de 15,7 milliards de FCFA sur les coûts annuels de production d’électricité, de 44 à 82.8 milliards de FCFA sur les investissements pour la construction de centrale selon la technologie adoptée et de 21,7 milliards de FCFA sur les dépenses annuelles d’électricité.
A ce jour, indique-t-il, plusieurs actions ont été entreprises avec l’AEME dans le cadre de ce programme. En effet, près de 200 000 lampes à économies d’énergie ont été diffusées avec des gains de 50 624 MWh d’économies d’énergie, de 5,455 milliards de FCFA d’économies financières et de 35 437 Tonnes de CO2 en fin 2020.
En outre des actions de communication, de renforcement de capacités, de mise en place d’un laboratoire national, de normalisation avec l’ASN, de réalisation d’études ont été réalisées. Par ailleurs, en vue de l’opérationnalisation effective et complète du décret 2017-1411, quatre (04) arrêtés d’application ont été récemment adoptés, plus précisément, entre mars et juillet 2021.
«Au regard de toutes ces évolutions, il convient donc de vulgariser l’ensemble de ces nouvelles dispositions réglementaires auprès de tous les acteurs pour leur bonne connaissance et application», note Saer Diop.
Pour Oumar Diallo, Directeur du Commerce intérieur, l’atelier devrait permettre aux représentants des administrations, producteurs, commerçants, distributeurs et consommateurs d’accéder à une information pertinente en vue de pouvoir différencier les produits, notamment ceux qui sont interdits, ceux qui sont autorisés, les procédures de production, d’importation et de distribution. Il est également un cadre approprié pour informer sur les énormes gains des utilisateurs par rapport à la consommation d’énergie et la préservation du pouvoir d’achat qui en résultent.
«En outre, au-delà des opérations coup de poing, le contrôle des lampes est aujourd’hui une partie intégrante des opérations de surveillance quotidienne du marché intérieur, à l’image des activités traditionnelles de la Direction», conclut-il.
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