
La colère gronde dans les quartiers de Diourbel. Depuis près d’un mois, les habitants vivent un véritable calvaire : l’eau, bien vital par excellence, se fait de plus en plus rare. Face à cette situation intenable, les populations dénoncent vigoureusement l’attitude de la Sen’Eau, qu’ils accusent d’inaction et de mépris.
“Une journée sans eau, c’est devenu la norme”
De Cité Ouvrière à Keur Goumack, en passant par Thierno Kandji et Cheikh Anta, les témoignages se recoupent : robinets à sec, corvées d’eau quotidiennes, bidons sur la tête et longues files d’attente autour des rares puits encore exploitables.
« Certains jours, on peut rester 24 heures sans une seule goutte. On est obligés d’acheter de l’eau ou de marcher plusieurs kilomètres pour aller en puiser. C’est indigne ! » déplore une mère de famille à Cheikh Anta.
Une gestion opaque, un silence qui scandalise
Face à la multiplication des plaintes, les populations s’interrogent : à quoi joue la Sen’Eau ? Malgré de nombreuses tentatives de contact de la part de notre rédaction, la société en charge de la gestion de l’eau à Diourbel reste muette. Aucun communiqué, aucune explication officielle n’a été fournie à ce jour pour justifier ces dysfonctionnements persistants.
« On se sent abandonnés. La Sen’Eau ne communique pas, elle ne vient pas sur le terrain, et pendant ce temps, nous souffrons ! » s’indigne une habitante de la Cité Ouvrière.
Une tension sociale qui monte
La situation, déjà critique, menace de dégénérer si aucune solution rapide n’est apportée. Des voix s’élèvent pour appeler à des mobilisations citoyennes, certains évoquant même l’idée d’une marche pacifique pour se faire entendre.
En attendant une réaction officielle de la Sen’Eau, les Diourbellois continuent de s’organiser comme ils peuvent, entre entraide et débrouillardise. Mais leur message est clair : ils n’acceptent plus d’être traités comme des citoyens de seconde zone.
« Nous ne demandons pas un luxe, nous exigeons simplement l’accès à l’eau potable, un droit fondamental », rappelle une femme de Thierno Kandji.
BaolTimes continue de suivre cette affaire de près et renouvelle sa demande d’entretien auprès de la direction régionale de la Sen’Eau.
baoltimesnews : M.S