Plateforme unitaire de l’opposition : Mimi Touré disqualifiée par le PDS ...

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Encore de la friture sur la ligne entre la coalition Yewwi Askan wi (Yaw) et le parti démocratique sénégalais (Pds). Démarchés par le groupe de contact de Yaw en vue d’un probable rabibochage après les dissensions qui ont plombé leur inter-coalition (Yewwi-Wallu) à l’assemblée nationale, les libéraux qui ont reçu la délégation de Habib Sy ce jeudi, sont partant sur le principe de la mise en place d’une plateforme de l’opposition mais soulèvent un bémol. Dans un communiqué, le Pds souligne avoir toujours « appelé à la mise en place d’une plateforme commune de l’opposition » mais « rejette tout cadre de lutte avec Madame Aminata Touré ».

Abdoulaye Wade et Cie reprochent à l’ancienne ministre de la justice d’avoir été pendant onze ans de gouvernance de Benno Bokk Yakaar « l’un des principaux responsables du recul de l’Etat de droit, de la démocratie et de la pauvreté qui frappe aujourd’hui les sénégalais ». Les libéraux en veulent visiblement encore à Mimi Touré pour le rôle qu’elle a joué dans les déboires judiciaires qui ont rendu inéligible leur candidat à la présidentielle de 2019, Karim Wade en exil forcé à Doha depuis 2016.

« Il est inacceptable, poursuit le Pds, que Aminata Touré, alors ministre de la justice, qui en 2012 n’ayant pas confiance aux juges sénégalais de la Crei (cour de répression de l’enrichissement illicite) a mis en place une officine composée de juges étrangers à la retraite, notamment français qu’elle recevait régulièrement dans ses bureaux afin de mieux s’acharner et de violer les droits du candidat du Pds, veuille aujourd’hui se dédouaner s’acheter une virginité politique au point de vouloir partager le même cadre de lutte que l’opposition légitime ».

Le Pds refuse catégoriquement qu’Aminata Touré « faisant l’objet de graves accusations dans un rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) pour des faits de détournement de deniers publics et de corruption, veuille faire de l’opposition légitime un refuge et un bouclier pour se protéger ». Les libéraux qui exigent la déclassification de ce rapport de l’Ige afin d’en faire la lumière, martèlent que pour « des raisons éthiques », ils ne sauraient partager « une quelconque plateforme de combats démocratiques avec Aminata Touré dont la place n’est pas sur les bancs de l’opposition mais sur les bancs des tribunaux ».
seneweb

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