Au Burkina Faso, le raidissement de la junte : « On ne construit rien sans discipline », selon le premier ministre

Create: mer 08/03/2023 - 17:52
Author: admin
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Partis politiques, défenseurs des droits humains et journalistes dénoncent une restriction des libertés et une multiplication des exactions sous couvert de lutte contre le terrorisme.

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Le capitaine Ibrahim Traoré (au centre), président du Burkina Faso, assiste à la cérémonie de clôture du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), le 4 mars 2023. OLYMPIA DE MAISMONT / AFP
La question taraude de plus en plus d’acteurs de la vie publique au Burkina Faso. Combien de temps pourront-ils encore s’exprimer en toute liberté ? Depuis l’arrivée au pouvoir de la junte suite à un coup d’Etat, en septembre 2022 – le deuxième en huit mois –, les espaces de liberté se restreignent tant pour les partis politiques, les défenseurs des droits humains que les journalistes.

Sur l’échiquier politique, les partis ont vu leur liberté de réunion, pourtant garantie par la Constitution, entravée. Dans un communiqué paru le 14 février, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), restée longtemps dans l’opposition, a révélé l’interdiction par le gouvernement de la prochaine session de son bureau politique. Fin janvier, un autre parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), recevait quant à lui un « avertissement » après s’être réuni en session ordinaire. Le motif invoqué par les autorités tient dans un simple communiqué publié le 30 septembre, jour du putsch ayant porté les militaires au pouvoir, et ordonnant la suspension des « activités des partis politiques ».
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