Au Burkina Faso, l’arrivée des putschistes au pouvoir pourrait impacter les relations entre Paris et Ouagadougou, surtout sur le plan militaire. On n’ignore pas que 400 militaires français des forces spéciales sont dans le pays. En septembre dernier, après le coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré, le camp de Kamboinsin où ils se trouvent a été le lieu de manifestations pro-putschistes selon le journal Le Monde.
Ils ne sont plus sollicités depuis juillet 2022
Outre ce fait, qui révèle un sentiment anti-français, ces soldats d’élite n’ont plus été sollicités par Ouagadougou depuis juillet 2022 selon le journal l’Opinion. En clair, ils se tournent les pouces depuis plus de 6 mois. Fin novembre 2022, l’ambassadeur français au Burkina Faso déclarait que ces forces spéciales resteraient dans le pays tant que les « autorités le souhaiteront, mais sous un format adapté, plus restreint certainement avec une plus grande implication avec les forces spéciales burkinabè ». Mais cet ambassadeur est officieusement persona non grata au Burkina Faso depuis décembre dernier. Les autorités de la transition ont écrit au Quai d’Orsay pour demander son remplacement. Il faut aussi souligner l’absence de réponse des autorités burkinabè à la demande de reformatage de ces forces spéciales françaises.
Ils pourraient se replier sur le Sénégal, le Niger ou la Côte d’Ivoire
Selon Africa Intelligence, le départ de ces soldats d’élite est proche. Mais il n’est pas « acté » indique le cabinet du ministre français des Armées. On pourrait en savoir un peu plus le 20 janvier prochain, à l’occasion de la présentation des vœux des armées au président Emmanuel Macron. De toutes les façons, la France veut voter une loi de programmation militaire et définir une nouvelle feuille de route pour l’Afrique. En cas de départ du Burkina Faso, les Forces spéciales françaises pourraient se replier sur la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Niger. Ces pays abritent des bases permanentes de l'hexagone.
seneweb
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