Une affaire judiciaire a éclaté autour du concours Miss France 2019 alors que deux finalistes ont obtenu la condamnation de TF1 et de la société de production Endemol. Les plaignantes, Miss Aquitaine et Miss Corse, ont été dédommagées à hauteur de 40 000 euros chacune par les deux entreprises, selon les jugements du tribunal judiciaire de Lille, qui ont été portés à la connaissance de l'AFP.
La condamnation découle de la diffusion en direct pendant la cérémonie de la poitrine dénudée des deux finalistes, survenue dans les coulisses lors d'un changement de costumes. Les juges ont estimé que les plaignantes étaient identifiables et qu'aucune autorisation n'avait été obtenue pour filmer leur intimité.
Les avocates des plaignantes, Catherine Laforêt et Violaine de Filippis, qui est également porte-parole de l'association Osez le féminisme, ont souligné que la société de production avait installé une caméra dans les vestiaires sans informer les candidates.
Dans un communiqué, les avocates ont noté l'importance de ces décisions de justice, soulignant qu'elles rappellent que le corps des candidates, et des femmes en général, ne doit pas être considéré comme une marchandise à la disposition des sociétés de production.
Les images incriminées ont été diffusées en direct le 15 décembre 2018 sur TF1, atteignant près de 8 millions de téléspectateurs, et ont continué de circuler sur divers supports numériques, y compris des sites pornographiques, selon les avocates. Contactées par l'AFP, ni TF1 ni Endemol n'ont réagi dans l'après-midi.
baoltimesnews : Moise Fall
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