L’Unité de formation et de recherche (UFR) en santé et développement durable de l’université Alioune Diop souffre d’un déficit criard de personnel enseignant. Ce déficit impacte négativement sur la prise en charge médicale des populations de la région. Les responsables, comme ceux du Saes, alertent sur l’impératif de recruter des enseignants, de respecter et d’appliquer les textes portant sur la gouvernance. Des perturbations pourraient avoir lieu, tout prochainement, si un accord n’est pas trouvé.
L’ Unité de formation et de recherche (UFR) en santé et développement durable de l’université Alioune Diop de Bambey aurait pu jouer un rôle primordial dans la prise en charge des patients. Mais faute d’un nombre important de personnel enseignant, elle ne peut pas jouer ce rôle.
En effet, cette UFR ne compte que cinq enseignants là où celles des universités Assane Seck de Ziguinchor et Iba Der Thiam de Thiès n’en comptent pas moins de 40 enseignants. Cette situation impacte négativement sur la référence des malades, qui sont encore évacués à Dakar.
Un enseignant de cette UFR, sous couvert de l’anonymat, confie : “Un nombre important d’enseignants pouvait aider à relever le plateau médical. D’ailleurs, c’est une aberration que la région de Diourbel qui, comme au niveau de l’université Alioune Diop de Bambey, continue, pour des pathologies bénignes, de référer des patients au niveau de certains hôpitaux de Dakar. S’il y avait un personnel enseignant suffisant, un des hôpitaux pourrait être érigé en centre hospitalier universitaire.’’
Ce recrutement de personnel enseignant n’est pas la seule revendication des enseignants membres du Saes (Syndicat autonome des enseignants du supérieur).
Face à la presse hier, le coordonnateur, docteur Mouhamadou Ngom, a annoncé le début du déroulement de leur plan d’action revendicative. Il s’agit, d’après le syndicaliste, “de mobiliser et d’échanger avec tous les militants de la coordination sur les lourdes menaces qui vont inéluctablement plomber le fonctionnement de l’université’’.
Et le Dr Ngom de préciser : “Les textes de gouvernance fixant les règles d’organisation et de fonctionnement ne sont toujours pas appliquées à l’UADB. L’université ne dispose pas de conseil d’administration. Sur le plan infrastructurel, l’amphithéâtre de 1 000 places promis, lors de l’orientation des nouveaux bacheliers en 2020-2021, n’est pas tenu, sans oublier l’insuffisance du fonds d’impulsion de la recherche. A ces manquements, s’ajoute un déficit budgétaire de 500millions de FCFA pour l’académique 2022. Le budget de l’année en cours ne couvre que huit mois de salaire. La cause est que les 500 millions F CFA de rallonge budgétaire pour l’exercice 2021 n’ont pas été consolidés dans la subvention de l’Etat’’.
Ce sont toutes ces raisons qui expliquent que le Saes pourrait déterrer la hache de guerre. Du côté du rectorat, le professeur Mahy Diaw, le recteur, n’a pas voulu se prononcer. Il attendrait, d’après son chef de cabinet, “de recevoir le Saes, avant de pouvoir se prononcer’ Rapporte Vipeoples .
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