La Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) et Amnesty International Sénégal ont organisé ce mardi 21 décembre un atelier de formation du personnel pénitentiaire. L’objectif pour les acteurs de cet atelier est de fournir aux personnels cadres et de surveillance de l’administration pénitentiaire, une compréhension des droits humains en prison. Il s’agit de leur permettre de mieux exercer leurs tâches et éviter au mieux une violation de ces droits humains.
Le Directeur de l'Administration pénitentiaire, Jean Bertrand Bocandé a notifié qu’à travers des actions pour améliorer les conditions de vie, on peut penser à la prise en charge alimentaire et sanitaire, mais également à l’amélioration des conditions d'hébergement. « Au niveau du ministère de la Justice, il y a un programme d'infrastructures de 9 établissements pénitentiaires sur une durée de 3 ans. Au terme de cette mission, on pourra garder l'espoir de régler le problème de surpeuplement qui annule toutes les actions qui sont prises pour améliorer la détention au niveau des établissements pénitentiaires », dit-il. « Quand une personne est admise en prison, il y a tout un circuit au niveau du service médical, au niveau du greffe, mais également, au niveau de l'administration; y a une causerie visant à familiariser le détenu avec le règlement intérieur. Les prisonniers n'ont que ça à faire c'est-à-dire s'imprégner du règlement intérieur pour à l'issue, avoir gain de cause », a expliqué le colonel Jean Bertrand Bocandé, Directeur de l'Administration pénitentiaire parlant du règlement intérieur.
Il revient aux acteurs de porter le plaidoyer des droits des détenus. Ils sont des personnes privées de liberté. La seule liberté qu’un détenu perd c’est celle d’aller et de venir sinon il conserve tous les droits. Entre autres, vivre dans un environnement sain, avoir des soins médicaux, s'instruire, travailler, avoir accès aux soins, a fait savoir le secrétaire exécutif de Amnesty international. Seydi Gassama atteste que « Les principales difficultés au niveau des détenus, ce sont les longues détentions provisoires. La plupart des revendications que nous recevons, ce sont des personnes qui sont détenues depuis un certain temps. Nombreux sont les prisonniers qui n'ont pas les moyens pour prendre un avocat. Si on arrive à régler ce problème, on réglera en grande partie la question du surpeuplement carcéral et on fera en sorte que la paix puisse régner au sein des prisons ». Il ajoute qu’il revient aux autorités au plus haut niveau de prendre en charge ces questions. Il s’agira de recruter plus de magistrats, plus de sessions de chambres criminelles.
avec seneweb
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