La mode du BDSM gagne de l’ampleur dans les couples. Et selon un spécialiste, ce n’est pas forcément une mauvaise chose.
Menottés, fouettés, bafoués, l'intégration de pratiques BDSM(Bondage et Discipline, Domination et Soumission-sadomasochisme), dans la sexualité est un plus pour certains hommes. Cette pratique est de plus en plus adoptée dans les relations et contrairement aux idées reçues, aimer se faire dominer au lit ne représente ni une pathologie, ni un symptôme de soumission sociale.
Depuis quelque temps, le BDSM a le vent en poupe. "L'art du kamasutra", "Cinquante nuances de Grey" traduit en 51 langues et autant d'autres supports ont d'une manière ou d'une autre influencé les pratiques secuelles de certains couples.
Il faut d'abord noter que la soumission permet à ces hommes de s'abandonner totalement, tant physiquement que mentalement. Ce jeu fait appel à leur part d’enfant, et s'introduit dans une forme de déresponsabilisation et de perte volontaire de contrôle pour éprouver du plaisir.
Max, un artiste d'une trentaine d'années avoue être excité rien qu'à l'idée de s'aventurer dans un jeu avec les yeux bandés et les mains liées. "A ce stade réagir est difficile, on subit mais languir de plaisir dans la difficulté est appétissant, on en veut toujours plus".
D'après un sexothérapeute, ces pratiques proviennent parfois d'une envie de revivre une sensation marquante éprouvée par le passé: "La soumission répond à un besoin de réactiver une charge émotionnelle très forte. Notre inconscient demande à revivre cette émotion pour nous apaiser."
La vraie soumission pour certains, c'est le fait d'avoir des rapports sexuels sans jamais se préoccuper de son plaisir. L'amour on le fait avec la personne qu'on aime et de la manière dont on aime le faire.
Contrat entre les partenaires
Par ailleurs, une activité sexuelle limitée à une seule pratique peut traduire un dysfonctionnement, alors que le fait d'intégrer de temps à autres ce type de jeux soft à sa sexualité, du type menottes, fessées ou humiliation, peut accroître l'intensité érotique et assurer un épanouissement sexuel.
Un autre qui préfère garder l'anonymat, confie : "la première fois que j'ai demandé à ma femme de m'insulter au moment de l'acte, celà lui a semblé bizarre. Elle était réticente mais on en a parlé et elle a maintenant compris que j’atteins le plaisir comme ça”.
Ce qu'il ne faut pas oublier c'est qu'un contrat tacite doit être établi entre les deux partenaires qui posent des conditions et limites car une "soumission saine" repose sur la confiance et le consentement mutuel et permet une liberté mentale qui peut constituer un atout. Il s'agit de confier son plaisir au pilote de l'avion pour une destination précise.
seneweb
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