Présidentielle aux Comores : Un mort, des blessés et la maison d'un ministre incendiée

Create: jeu 18/01/2024 - 16:13
Author: admin
k

Crise Post-Électorale aux Comores :

Les Comores sont plongées dans une crise post-électorale tendue après l'annonce controversée de la réélection du président Azali Assoumani. Les manifestations ont dégénéré en violences, entraînant la mort d'une personne, cinq blessés, et des actes de vandalisme, marquant un sombre début de semaine, a -t-on appris de France 24.

Le Dr Djabir Ibrahim, chef des urgences de l'hôpital Maarouf de Moroni, a confirmé la triste nouvelle, déclarant qu'une personne de 21 ans a été tuée, probablement par balle, tandis que cinq autres ont été blessées, dont une grièvement. Les tensions persistent avec des affrontements sporadiques entre les forces de l'ordre et des groupes de jeunes à Moroni.

Mercredi, des manifestations ont atteint leur paroxysme, avec des bâtiments gouvernementaux incendiés, dont la maison d'un ministre, des locaux d'une entreprise d'État, et un entrepôt de riz. Des affiches électorales du président réélu Azali Assoumani ont été déchirées, et des barricades improvisées ont bloqué les routes. Un couvre-feu nocturne a été instauré sur les trois îles du pays, soulignant la tension persistante.

Azali Assoumani, réélu avec 62,97 % des voix au premier tour, a été critiqué pour une faible participation de seulement 16,30 %. L'opposition, dénonçant des "fraudes grossières" et des "bourrages d'urnes", réclame l'annulation du scrutin. La connexion à internet est fortement perturbée, limitant l'accès aux réseaux sociaux depuis mercredi.

L'ONU a appelé au calme et a exhorté les autorités à protéger le droit de manifester. Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, a demandé aux autorités de préserver les principes démocratiques et a appelé les manifestants à éviter la violence.

Les opposants, saluant le courage des jeunes manifestants, appellent à la normalisation du pays et à la fin du mépris du président Azali Assoumani. Ce dernier, arrivé au pouvoir en 1999 par un coup d'État, a consolidé son emprise en poussant à l'exil et emprisonnant ses opposants, et en centralisant les pouvoirs grâce à une réforme constitutionnelle en 2018.

Alors que l'archipel des Comores, comptant 870 000 habitants, est confronté à une crise politique profonde, la communauté internationale observe attentivement l'évolution de la situation, craignant une escalade des violences et appelant à un retour rapide à la stabilité démocratique.

baoltimesnews : Moise Fall

Étiquettes
Désactivé

Similar News