Des affrontements tribaux meurtriers ont ensanglanté la région des Hautes-Terres en Papouasie-Nouvelle-Guinée, avec un bilan macabre de plus de 70 personnes abattues dimanche 18 février, selon les informations relayées par rfi.
Le chef de la police papouasienne a qualifié cet événement de massacre sans précédent dans l’histoire récente de la province des Hautes-Terres. Les forces de l'ordre, mobilisées dès lundi 19 février, étaient toujours engagées dans la récupération des corps des victimes, victimes d’une embuscade tendue par une tribu rivale. Ces dernières étaient elles-mêmes en route pour affronter un clan rival.
Les tensions tribales dans cette région reculée située au nord-ouest de la capitale ne sont pas nouvelles, mais elles se sont intensifiées ces deux dernières années, avec l'usage de plus en plus fréquent d'armes à feu en remplacement des machettes et des haches. Les affrontements entre tribus locales, souvent motivés par des querelles foncières et l'exploitation des ressources dans cette région très pauvre, sont exacerbés par des vendettas incessantes, défiant les autorités locales.
Malgré les mesures de restriction de circulation et le couvre-feu imposés l'année dernière, les autorités semblent dépassées par cette montée de violence, alimentée par la misère extrême des populations locales et un cycle de représailles sans fin.
Le Premier ministre James Marape, déjà sous pression suite à des émeutes massives le mois dernier dans la capitale Port Moresby, n'a pas encore réagi à cette tragédie. Toutefois, il devrait faire face à une motion de défiance déposée la semaine dernière par des membres de l'opposition, mettant davantage en lumière les défis auxquels le pays est confronté en matière de sécurité et de gouvernance.
baoltimesnews : Moise Fall
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