Au lendemain de la mort d'Alexeï Navalny, les Occidentaux exigeaient, samedi, des explications de la part de la Russie. L'opposant numéro un au Kremlin est décédé dans une prison de l'Arctique dans des circonstances qui "sont en train d'être établies", selon l'administration pénitentiaire. L'UE pointe du doigt la responsabilité du "régime russe" tandis que certains pays évoquent un crime imputé à Vladimir Poutine.
Les Occidentaux ont le regard tourné vers Vladimir Poutine. Ces derniers ont réclamé des comptes à la Russie, samedi 17 février, au lendemain de la mort d'Alexeï Navalny, opposant numéro un au Kremlin, survenue, selon les autorités russes, dans une prison de l'Arctique.
Le gouvernement britannique a convoqué les diplomates de l'ambassade de Russie vendredi soir pour leur faire savoir que Moscou serait tenu "pleinement responsable" du décès d'Alexeï Navalny. Londres a réclamé une "enquête complète et transparente", à l'instar du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a demandé une enquête "crédible".
"Scandalisé", le président des États-Unis, Joe Biden, a accusé son homologue russe, Vladimir Poutine, d'être "responsable de la mort" d'Alexeï Navalny, une "voix puissante pour la vérité", l'Union européenne incriminant, elle, "le régime russe".
"Nous tenons Vladimir Poutine et le régime russe pour responsables", a réagi, samedi, le Premier ministre australien, Anthony Albanese.
Autant d'accusations que le Kremlin a jugées "absolument inacceptables", Vladimir Poutine restant silencieux bien qu'informé.
"Il n'y a pas encore eu d'examen médico-légal mais l'Occident a déjà tiré des conclusions", a noté la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, d'après l'agence de presse officielle russe TASS.
Hommage dans le monde
De l'Europe aux États-Unis, des centaines de personnes se sont rassemblées, vendredi soir, pour rendre hommage à l'opposant politique, comme à Varsovie où des manifestants, majoritairement jeunes et pour beaucoup bouleversés, ont scandé "Poutine, assassin" et "Ne jamais oublier, ne jamais pardonner".
"C'est un jour tellement tragique", a déclaré Polina, une entraîneure de gymnastique de 29 ans, saluant en Alexeï Navalny un "symbole de liberté, de bravoure et de résistance".
Les autorités de Moscou ont mis en garde les Russes contre toute manifestation.
Des personnes ont fait la queue dès vendredi soir pour déposer des fleurs sur des monuments à la mémoire de dissidents politiques. Des interpellations ont été signalées, notamment dans la capitale, par des chaînes Telegram russes spécialisées dans le suivi de la répression des actions de protestation.
france 24
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