I. Sarr s’est fait passer pour une gérante d’un salon de massage. Il avait publié une offre d’emploi sur internet faisant croire qu’il recrutait une masseuse.
Une internaute s’est présentée à l’adresse indiquée et a fini par avoir des relations sexuelles avec l’usurpateur. Lequel menaçait de diffuser les images de leurs ébats, si elle ne lui remettait pas de l’argent.
Interpellé suite à la plainte de la victime, I. Sarr a été jugé par le tribunal des flagrants délits de Dakar pour collecte illicite de données à caractère personnel et tentative d’extorsion de fonds.
Pour sa défense, l’informaticien a raconté une autre version. « La plaignante était ma copine. Elle m’a filmé et a voulu me faire chanter.
Lorsqu’elle est venue chez moi, je l’ai filmée moi aussi. Mais, je ne lui ai pas réclamé de l’argent« , a-t-il narré. Le juge est revenu sur les allégations de la partie civile. « Pourquoi vous invitez une femme, vous couchez avec elle et vous la filmez ? », lui demande le magistrat.
La représentante du Ministère public d’enchaîner : « Pourquoi vous vous êtes présenté comme Mme Diop ? Imaginez si on faisait cela à votre sœur, cela vous plairait-il ?« .
Dos au mur, I. Sarr a répondu que c’était une erreur. « Ce n’est pas une erreur. Vous avez tout fomenté. C’est comme cela que vous brisez des vies, vous poussez des gens au suicide », lui a signifié la parquetière qui a requis six mois de prison ferme.
Me Mamadou Saly Thiam a sollicité une application bienveillante de la loi. Le juge a condamné le prévenu à trois mois de prison ferme.
source seneweb
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