Environ la moitié de la population mondiale est confrontée à un stress hydrique « élevé » au moins pendant un mois par an, et les pénuries en eau sont appelées à s’aggraver, selon un rapport du World Resources Institute, qui doit être publié le 16 août.
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Le monde, qui vient de connaître le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, a les yeux rivés sur la courbe des températures. Mais un autre marqueur essentiel du changement climatique est également au cœur de toutes les préoccupations : l’eau.
Son cycle naturel est en train de se modifier, suscitant des pluies diluviennes et des sécheresses intenses. En tant que ressource, elle vient de plus en plus à manquer alors que la population humaine et l’essentiel du vivant dans la nature en ont d’autant plus besoin que les vagues de chaleur frappent plus fort. Par conséquent, il devient manifeste que « le monde fait face à une crise de l’eau sans précédent, exacerbée par le changement climatique », comme l’affirme le World Resources Institute (WRI).
Cette organisation de recherche internationale basée aux Etats-Unis, à l’expertise reconnue dans le domaine de l’environnement, publie, mercredi 16 août, un atlas qui éclaire sans ambiguïté les pénuries actuelles et à venir, en partenariat avec le programme Aqueduct – lui-même soutenu par une alliance de centres de recherche, d’universités, de gouvernements et d’entreprises.
Situation critique en Asie du Sud
Environ 4 milliards de personnes – environ la moitié de la population mondiale – affrontent déjà un stress hydrique « élevé » au moins pendant un mois par an. Selon l’analyse du WRI et d’Aqueduct, qui ont examiné des séries de données de 1979 à 2019, la part de la population concernée pourrait s’élever à près de 60 % dès 2050. Un stress « élevé » signifie qu’au moins 60 % des ressources en eau disponibles sont consommées, entraînant des concurrences locales entre les différents usagers. Les pénuries sont appelées à s’aggraver sans une sérieuse politique d’anticipation.
Dès à présent, vingt-cinq pays relèvent, eux, d’un stress « extrêmement élevé » : le déséquilibre entre leur consommation et leurs réserves en eau atteint au moins 80 %. Bahreïn, Chypre, le Koweït, le Liban et Oman sont les plus exposés : ils occupent la tête de cette liste qui comprend aussi le Chili, la Grèce et la Tunisie. L’Asie du Sud, où 74 % de la population est exposée à un stress hydrique très important, traverse une situation critique. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, 83 % des habitants sont touchés.
Coupures d’eau volontaires
On s’attend à ce que 1 milliard de personnes supplémentaires vivent dans des conditions de stress hydrique « extrêmement élevé » d’ici au milieu de ce siècle, même si l’on parvenait – selon un scénario optimiste – à limiter l’augmentation de la température moyenne
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