Pour la seconde fois en deux semaines, des civils israéliens ont subi une attaque à Jérusalem-Est, peu avant le début du shabbat, vendredi 10 février. C’est encore une lointaine colonie isolée des quartiers nord qui a été prise pour cible, pauvre et peuplée de juifs ultraorthodoxes, Ramot.
Un Palestinien de Jérusalem-Est, la part de la ville occupée et annexée par Israël, a foncé en voiture dans un arrêt de bus, tuant deux personnes, dont un enfant de 6 ans. Il en a blessé cinq autres. Un second enfant demeure dans un état critique. Le 27 janvier, un précédent assaillant, lui aussi habitant de Jérusalem, avait fait sept morts dans la colonie de Neve Yakov, près d’une synagogue. C’était l’attaque la plus meurtrière menée contre des Israéliens à Jérusalem depuis près de quinze ans.
Depuis lors, les forces israéliennes craignaient que cette attaque en inspire de nouvelles. Elles ne prétendent pas pouvoir arrêter toutes les tentatives. D’autant moins lorsqu’elles sont menées par des individus isolés ou fragiles. Des proches de Hussein Qaraqe, âgé de 31 ans et père de trois enfants, ont affirmé qu’il avait été libéré la veille d’un hôpital psychiatrique, et qu’il prenait de longue date un lourd traitement médicamenteux. Il a été tué par un policier qui n’était pas en service et se trouvait dans les environs. Ses parents, son épouse et certains de ses proches ont été arrêtés, suscitant des heurts avec la police dans leur quartier.
L’armée affirme déjouer des tentatives d’attaque de nature similaire presque quotidiennes autour des colonies de Cisjordanie, tandis que les violences perpétrées par les colons israéliens augmentent. Depuis un an, les forces israéliennes répriment une insurrection naissante dans les territoires occupées
source: le monde
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