En Guinée équatoriale, des explosions ont entraîné, dimanche, la mort d'au moins 20 personnes et ont blessé plus de 600 autres. Selon le chef de l'État, elles ont été provoquées par un "accident dû à la négligence de l'unité en charge de garder les explosifs" dans le camp militaire de Bata.
Au moins 20 personnes ont été tuées et plus de 600 blessées, dimanche 7 mars, dans les explosions dues à "une négligence", qui ont ravagé un camp militaire et des quartiers environnants en Guinée équatoriale.
Quatre puissantes déflagrations ont littéralement rasé des bâtiments de ce camp à Bata, la capitale économique, et d'innombrables maisons alentours. Il s'agit "d'un accident dû à la négligence de l'unité en charge de garder les explosifs, la dynamite et les munitions", dont les explosions ont provoqué la mort de 20 personnes et fait plus de 600 blessés, a affirmé le chef de l'État dans un communiqué lu à la télévision d'État TVGE.
La chaîne publique de ce petit État d'Afrique centrale, dirigé d'une main de fer par le président Teodoro Obiang Nguema depuis près de 42 ans, a diffusé de nombreuses images de maisons réduites à l'état de ruines dans les environs du camp militaire, de blessés - notamment des enfants - extirpés des décombres par des civils et des pompiers et d'autres couchés à même le sol dans un hôpital et placés sous perfusion.
Une première explosion dimanche après-midi
La première explosion s'est produite en début d'après-midi. Les images montrent une épaisse colonne de fumée noire s'élevant, selon la TVGE, du camp militaire de Nkoa Ntoma. "Nous entendons les explosions et on voit la fumée mais on ne sait pas ce qui se passe", a témoigné, un habitant de Bata, Teodoro Nguema, joint par téléphone par l'AFP dans la journée.
Le vice-président en charge de la Défense et de la Sécurité, Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé Teodorin, le fils du président présenté comme son dauphin, est apparu sur la TVGE arpentant les décombres entouré d'une poignée de ses habituels gardes du corps israéliens.
Bata est la plus grande ville de ce pays riche en pétrole et gaz, mais dont la très grande majorité de la population vit dans la pauvreté, avec quelque 800 000 habitants sur les 1,4 million d'quato-guinéens. Elle est située sur sa partie continentale quand la capitale, Malabo, se trouve sur l'île de Bioko.
Le régime de Teodoro Obiang, qui détient, à 78 ans, le record de longévité au monde en tant que président encore vivant, est régulièrement accusé d'atteintes aux droits humains par ses opposants et des organisations internationales.
Malabo affirme avoir déjoué en décembre 2017 une tentative de coup d'État pour laquelle la justice de ce pays a condamné, le 1er juin 2019, 130 personnes à des peines de prison de 3 à 96 ans, la moitié par contumace.
Avec AFP
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