Guinée-Bissau : il y a cinquante ans, l’assassinat d’Amílcar Cabral

Create: sam 21/01/2023 - 09:15
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Le 20 janvier 1973, Amílcar Cabral était assassiné à Conakry par la police politique portugaise. Elikia M’Bokolo, historien congolais, revient sur le décès et l’engagement de l’homme politique bissau-guinéen, entre panafricanisme et anticolonialisme.

S’il y eut, dans les luttes de libération de l’Afrique, un intellectuel capable de combiner la profondeur et le brio des choses de l’esprit avec l’engagement concret des combats sur le terrain et la vision stratégique à l’échelle panafricaine et globale, c’est bien Amílcar Cabral.*

À lire L’indépendance du Cap-Vert, cette ultime victoire d’Amílcar Cabral

Panafricain, il l’a été dès les premiers instants de son engagement. À l’évidence, il fallait à ses yeux briser le mur séparant l’archipel du Cap-Vert et la « Guinée portugaise », dans une stratégie qui lierait d’abord les colonies africaines du Portugal, pour déboucher sur des formes et des niveaux d’intégration continentale. Un rêve qu’avait aussi nourri le Ghanéen Kwame Nkrumah, exilé à Conakry dès 1966.

Il fallait à ses yeux briser le mur séparant l’archipel du Cap-Vert et la « Guinée portugaise »

Un idéal panafricain centré sur la culture
Panafricain de cœur, Amílcar Cabral l’était aussi dans l’action et l’organisation concrète de la lutte pour l’indépendance. Jeune insulaire aux dons multiples, né de parents cap-verdiens sur la terre ferme de la Guinée-Bissau, il débarque à Lisbonne pour des études universitaires à l’âge de 21 ans.

Passionné des lettres et de culture, il choisit d’étudier l’agronomie pour être au plus près des masses paysannes. Lisbonne sera pour lui ce que Londres et Paris ont été pour les premières générations du panafricanisme.

Jeune Afrique
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