Guerre en Ukraine : la Chine nie vouloir livrer la Russie en armes

Create: mar 21/02/2023 - 10:08
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Guerre en Ukraine : la Chine nie vouloir livrer la Russie en armes

Après l’affaire du ballon espion dans le ciel américain, c’est la guerre en Ukraine qui désagrège encore davantage le dialogue entre Pékin et Washington.

GUERRE EN UKRAINE - La réponse de Pékin n’aura pas tardé. Le gouvernement chinois a nié ce lundi 20 février l’idée selon laquelle la Chine envisage de fournir des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, comme l’avait précédemment affirmé le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

« Nous n’acceptons pas que les États-Unis pointent du doigt les relations entre la Chine et la Russie, et encore moins qu’ils exercent des pressions et des contraintes », a déclaré Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, accusant les États-Unis de « propager de fausses informations ».

Pékin a d’ailleurs retourné le problème contre Washington en faisant remarquer que « ce sont les États-Unis et non la Chine qui envoient constamment des armes sur le champ de bataille ».

« Nous appelons les États-Unis à réfléchir sérieusement à leurs propres actions et faire davantage pour calmer la situation, promouvoir la paix et le dialogue, cesser de rejeter la faute sur les autres et propager de fausses informations », a réagi lundi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, alors que les dernières semaines ont été particulièrement marquées par les tensions entre les deux pays, sur fond de ballon et d’engins espions abattus dans le ciel américain.

« La position de la Chine sur le dossier de l’Ukraine peut être résumée en une phrase, qui est d’encourager la paix et de promouvoir le dialogue », a insisté le porte-parole de Pékin.

« Ligne rouge » pour l’UE

Ce lundi matin, Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’UE a reconnu depuis Bruxelles que la livraison d’armes par la Chine à la Russie serait une « ligne rouge » pour l’Union européenne, comme il l’a fait savoir au chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi.

« Il m’a dit qu’ils n’allaient pas le faire, qu’ils n’avaient pas l’intention de le faire, mais nous resterons vigilants », a-t-il déclaré à son arrivée pour une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE.

La veille, les États-Unis, par l’intermédiaire d’Antony Blinken avaient pourtant assuré que Pékin envisageait de fournir des « armes » à Moscou. Une déclaration faite à l’issue d’une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi samedi soir à Munich, en marge de la Conférence sur la sécurité.

« Nous avons parlé de la guerre menée par la Russie et des inquiétudes que nous avons quant au fait que la Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie », avait-il confié à CBS. Questionné sur la teneur exacte de cette information, le secrétaire d’État américain avait simplement résumé l’information par un laconique : « Principalement des armes ».

En cas de « soutien matériel » de la Chine pour son voisin russe, Antony Blinken avait alors mis en garde contre les « implications et les conséquences » pour Pékin, si les informations au sujet d’une future assistance militaire s’avérait exacte.

Mais une aide de Pékin pour permettre à la Russie échapper aux sanctions occidentales a également été évoquée dans la mise en garde américaine, comme l’a indiqué le porte-parole du département d’État, Ned Price, rendant compte de l’entretien américano-chinois. La vice-présidente américaine, Kamala Harris, présente à Munich samedi, avait elle aussi mis en question la neutralité affichée par la Chine.

« Toute démarche de la Chine visant à fournir un soutien létal à la Russie ne ferait que récompenser l’agression, poursuivre les tueries et saper davantage un ordre fondé sur des règles », a prévenu la vice-présidente américaine.

seneweb

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