Le personnel administratif, technique et de service de l'Université Iba Der Thiam de Thiès observe une grève totale ce mardi, en réponse à des mesures controversées prises par le recteur, Mamadou Babacar Ndiaye. L'Intersyndicale, composée du Syndicat autonome des travailleurs des universités et des centres universitaires (Satuc/Section Uidt) et du Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics/Section Uidt), mène le mouvement de protestation, a -t-on appris de seneweb.
Ce mouvement de grève fait suite à un débrayage de 48 heures débuté lundi. Les travailleurs dénoncent ce qu'ils décrivent comme des orientations arbitraires du recteur, affectant négativement le personnel administratif, technique et de service (PATS). Selon le coordonnateur de l'Intersyndicale, Saliou Thiam, le recteur a adopté des mesures qui ont considérablement réduit les opportunités de promotion et de reconnaissance pour le personnel.
Dès son entrée en fonction, le recteur Ndiaye a supprimé des postes de chef de bureau, un changement qui a bouleversé la structure de l'université. Les travailleurs soulignent que ces postes sont présents dans la plupart des établissements publics et des universités sénégalaises, ce qui rend cette décision particulièrement perturbante.
La tension a augmenté lorsqu'il a été proposé de mettre en place une commission pour examiner les salaires. Lors d'une réunion du Conseil d'administration en février 2023, des réserves ont été exprimées concernant cette démarche, car le travail d'audit des salaires serait réalisé par un comité interne. Cette approche suscite des préoccupations quant à l'objectivité du processus, car elle repose sur des personnes qui auditeront leurs propres salaires et ceux de leurs collègues, ouvrant la voie à des conflits d'intérêts potentiels.
L'Intersyndicale dénonce cette méthode comme inappropriée et affirme qu'elle ne garantit pas l'absence de préjugés ni la neutralité requise pour un audit équitable. Les travailleurs estiment également que cette approche méconnaît certains acquis et accords légaux, ce qui compromet leurs droits.
Le personnel de l'université reste fermement opposé à ces mesures et continue d'appeler à des changements significatifs dans la gestion de l'établissement. La grève totale de ce mardi témoigne du mécontentement grandissant au sein de l'université, avec des travailleurs déterminés à protéger leurs droits et à obtenir des réponses du recteur.
baoltimesnerws : Aicha Diop
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