Hausse du taux de chômage, de la criminalité, scandales de corruption, soutien de la Russie contre l'Ukraine : tous ces reproches ont été formulés lors d'une motion de censure présentée par l'Alliance démocratique devant le Parlement, ce mercredi 30 mars 2022. Une motion vouée à l'échec en raison de la confortable majorité dont dispose l'ANC à l'Assemblée nationale. Ce vote était surtout l'occasion d'un débat au Parlement pour faire le procès du gouvernement et du parti au pouvoir et d'exiger du président Cyril Ramaphosa un remaniement ministériel de fond en comble.
« L'Allemagne c'est 16 ministères. L'Afrique du Sud : 38. Et pour quels résultats ? », a questionné John Steenhuisen. Le leader de l'Alliance démocratique (DA) appelle à un grand coup de balai : « Une blague bien connue veut que les lettres de l'ANC signifient : Absolument, Aucune, Conséquence. Ça serait drôle si ce n'était pas dramatiquement vrai. Soutenez cette motion et renvoyons ce gouvernement de la pauvreté. »
« Vous oubliez quelqu'un dans ce grand ménage », a tenu à se démarquer Veronica Mente du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF) : « La motion de censure de l'Alliance démocratique ne devrait pas faire croire que monsieur Ramaphosa est différent de ses propres ministres. Comme eux, il n'a rien fait pour sa population. »
Face aux attaques, Doris Dlakude, la représentante de l'ANC, a mis en garde contre les efforts d'une menace fantôme pour déstabiliser le pays : « Nous affrontons un ennemi dont l'intention est d'attaquer les fondations de notre démocratie. »
L'ANC a reçu le soutien d'autres partis considérant que seuls quelques ministres étaient à blâmer. La motion de censure contre le gouvernement a été rejetée par 231 voix contre 131.
RFI
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