Le 4 octobre dernier, dans le village de Guzang, au Cameroun-Nord-Ouest, des séparatistes ont procédé à l'exécution publique de deux civils, selon l'administration locale.
Selon un communiqué émis par le préfet du département de la Momo, Benoît Nicaise Fouda Etaba, des "terroristes armés" ont envahi le village de Guzang et ont kidnappé deux civils à leur domicile. Ces civils ont ensuite été "sommairement exécutés par balle sur la place du marché". Cette tragique scène s'est déroulée devant une foule impuissante, incapable d'intervenir pour sauver les victimes. Les deux individus exécutés étaient le frère cadet du chef traditionnel du village de Guzong et un commerçant.
Les séparatistes ont accusé ces deux personnes de collaborer avec les forces de défense camerounaises opérant dans les régions du Nord-Ouest, qui sont engagées dans un conflit avec les séparatistes depuis près de sept ans. Les forces régulières visent à protéger la population, les biens et l'intégrité territoriale, tandis que les séparatistes revendiquent l'indépendance des deux régions anglophones et recourent à des méthodes terroristes, notamment en ciblant les civils, en particulier les agents de l'État, les enseignants et les élèves. Leurs actions comprennent des enlèvements avec demande de rançons, des exécutions de civils, la destruction d'infrastructures publiques, la mise en place de villes mortes, et d'autres actions similaires.
Il est à noter que, du côté de l'armée, des incidents malheureux ont également entraîné la mort de plusieurs civils depuis le début de ce conflit, qui a déjà fait environ 6 000 morts selon International Crisis Group.
baoltimesnews - Moise
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