Interpellations et responsabilités des journalistes, Confusion sur les casquettes de Sonko

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Malick Ciré Sy, Président du Conseil d'Administration de la Rencontre Africaine des Droits de l'Homme (RADDHO), interpellé sur le discours d'Ousmane Sonko lors de la conférence d'hier, selon lui, il n'a perçu aucune menace directe dans les propos de Sonko, mais plutôt des rappels à l'ordre en matière d'éthique et de déontologie journalistique.

"Je ne vois pas de menaces. Ce que je vois, par contre, ce sont des mises en garde et des rappels des règles d'éthique et de déontologie aux journalistes de la part de Sonko", a affirmé M. Sy. Il estime que Sonko rappelle aux journalistes leur responsabilité, soulignant que la liberté de la presse ne signifie pas l'anarchie ni l'écriture sans preuve.

M. Sy a également abordé la question des impôts que la presse doit payer, en réponse aux accusations d'acharnement fiscal. "Ces chefs d'entreprises doivent dire aux Sénégalais que les dettes remontent à 2020 et 2021. En tant que défenseur des droits humains, nous sommes d'accord qu'ils doivent les payer, car c'est à travers ces impôts que le Sénégal peut construire des infrastructures sociales", a-t-il déclaré, ajoutant : "Comment retirer des impôts sans les reverser ?"

Cependant, Malick Ciré Sy a exprimé sa confusion face aux multiples rôles d'Ousmane Sonko. "Entendre Sonko parler, je n'arrive pas à faire la différence entre le Premier ministre et le président du parti PASTEF. J'ai l'impression d'entendre Sonko Premier ministre, ce qui n'est pas normal dans une rencontre politique. Parler des dossiers du PRODAC crée une confusion", a-t-il critiqué, suggérant que Sonko doit soigner cette forme de communication à l'avenir.

En tant que défenseur des droits humains, M. Sy a également dénoncé l'interpellation de journalistes. "Nous ne pouvons pas cautionner cela en tant que défenseurs des droits humains. La défense des droits de l'homme commence là où il y a liberté de presse. On ne peut pas parler de défense des droits de l'homme si nous ne sommes pas dans un pays démocratique, et toute démocratie suppose la liberté de presse", a-t-il insisté.

Pour conclure, le PCA de la RADDHO et journaliste de profession a appelé ses confrères à plus de responsabilité et de professionnalisme dans l'exercice de leur métier.

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