« Ce n'est pas une injure ou un affront qui empêche le soleil de se coucher. » nous disait Ahmadou Kourouma, artiste, écrivain (1927 - 2003).
Le peuple sénégalais a subi un coup quand l’Etat a fait montre de ses limites, de son incapacité à protéger les populations de l’injustice, suite à une supposée affaire de viol.
Cette affaire qui a tenu en haleine tous les Sénégalais, pendant plus de deux ans, se révèle une farce burlesque avec des soubresauts rocambolesques.
Ce peuple meurtri ne peut laisser faire une poignée de manipulateurs, de profitards et d’égoïstes mus par la seule volonté de préserver les richesses mal acquises ainsi que le prestige social usurpé.
Tous les esprits épris de justice se sentent trahis et, par conséquent, œuvrent pour que la vérité et le droit triomphent.
Et de tous ces esprits nobles émane un cri guerrier, pas tyrannique (comme peuvent le prétendre ceux-là qui sont de mauvaise foi) mais soucieux d'un Sénégal vertueux, d'une Afrique vertueuse : aucune disposition, aucun moyen, aucun recours, aucune voix (plaintive ou dénonciatrice) ne sera de trop pour ne pas rater cette marche de l'escalier qui mène au triomphe de l'Afrique tel que l'ont jadis souhaité, Patrice LUMUMBA, Cheikh Anta DIOP, Thomas SANKARA etc.
C’est inacceptable pour moi, incroyable pour lui et ahurissant pour le peuple sénégalais, pour tout peuple épris de justice.
La déception est incommensurable, tout le monde s’indigne et s’interroge.
Comment un procès de viol a-t-il pu finir en corruption de la jeunesse après d'innombrables pertes en vie humaine que ce dossier a causées?
C'est la question que se pose le peuple déçu et irrité.
Les dégâts matériels sont énormes, le pays est mis sens dessus dessous, des commerces brûlés, des milliards en biens détruits, l’économie du pays à l’arrêt, et de multiples questions restées encore aujourd’hui, sans réponses.
Les principaux responsables devront être sanctionnés à la hauteur des dégâts.
Le peuple a démontré à ceux qui en doutaient encore qu'il va prendre son destin en mains et laver l’affront aussi bien politiquement, juridiquement que socialement.
Il ne peut cautionner qu’un despote pulvérise sa liberté et anéantisse son dernier espoir pour vaincre le système qui a plongé le pays dans les ténèbres.
Le Peuple est bien debout contre toutes ces manœuvres surannées dont la seule finalité est de rendre leur candidat inéligible.
Il n’éprouve nullement le besoin de trouver un remplaçant ou un suppléant.
Les populations n’ont cessé de l’affirmer de manière très claire; nous n’avons et ne cherchons pas de plan B, encore moins de plan X.
Nous ne sommes ni pour un différé des échéances électorales de février 2024, ni pour une prolongation du mandat qui est à moins de trois cent jours de sa fin.
Barricadé, bâillonné, persécuté, séquestré, exilé, emprisonné et même tué, le peuple sera toujours debout et vaincra.
Matar SENE Membre du bureau politique national de PASTEF et Coordonnateur communal de PASTEF Diourbel.
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