Le trésorier national de Pastef : *La ronde des ingrats .* « Ku suul jëf, suuli aw xas »

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Madame De Sévigné l’avait dit dans la langue de Molière : « l'ingratitude attire les reproches, comme la reconnaissance attire de nouveaux bienfaits » Cette maxime est donc universelle !

En effet, l’ingratitude a toujours été blâmée dans toutes les sociétés. Ces auteurs, s’ils ne sont pas considérés comme des personnes de valeur moindre, ils perdent la sympathie et la considération de leurs concitoyens.

Par conséquent, en manifestant leur ingratitude, ils font preuve d’égoïsme caractérisé. Ils laissent transparaître leur penchant pour le bien matériel, leur faiblesse à la quête du pouvoir et leur attachement incontrôlé aux honneurs.

Parmi ces personnes, nous remarquerons le politicien qui cherche le pouvoir, veut toujours le conserver et le plus souvent par tous les moyens sans épuiser toutes les combinaisons possibles et des fois même impossibles. Comment alors asseoir une confiance entre lui et le militant, le sympathisant encore moins, le concitoyen qui lui confie son quotidien et son avenir. Et pourtant, il lui concède les trois pouvoirs sur terre: l’exécutif, le législatif et le judiciaire.

Cette situation s’explique, malheureusement, qu’au Sénégal, en politique, les gens sont dans un même parti ou une même coalition sans avoir les mêmes convictions, sans se battre pour un même idéal. Beaucoup de sénégalais qui se réclament de politiciens ne cherchent qu’une ascension sociale. Et donc ne comprennent ou ne respectent ni l’idéologie ni la ligne, bref les fondements du parti ou de la coalition auquel ils s’identifient. Un tel paradoxe crée l’emoi chez le peuple sénégalais, aujourd’hui, avide de changement.

Cependant, dans une démocratie majeure de tels subterfuges et manipulations ne sauraient prospérer devant un peuple mature, éveillé qui décide de prendre son destin en main. L’ingratitude des petites âmes ne peut résister à l’usure du temps et la pesanteur des épreuves en politique.

Mais Honoré de Balzac, dans son roman *Illusions perdues *(1835-1843) n’a pas manqué de nous définir les hommes de valeur quand il disait « Les belles âmes arrivent difficilement à croire au mal, à l’ingratitude, il leur faut de rudes leçons avant de reconnaître l’étendue de la corruption humaine ; puis, quand leur éducation en ce genre est faite, elles s’élèvent à une indulgence qui est le dernier degré du mépris. » Et nous disons que le président Ousmane SONKO fait partie de ses belles âmes.

Il a fait preuve, lors de son compagnonnage avec les membres de la coalition Yewwi Askanwi, durant les deux échéances électorales passées, d’une générosité légendaire. En effet, il a tiré du bas des politiciens en perte de vitesse, des politiciens démodés, des politiciens condamnés et même des politiciens rangés aux oubliettes.

Et aujourd'hui, considérant le revirement par pirouettes magiques de certains politiciens dans la mêlée d' un sempiternel dialogue politique prôné par un Président qui se veut légitime pour un mandat de trop, l'on se rapproche d' Alfred de Musset qui disait que "le bien a pour tombeau l'ingratitude humaine".

À l’heure où nous sommes, cette race de politiciens véreux vit dans un monde voué à une rupture inéluctable.
La nouvelle aube est imminente et le réveil sera brusque. Si certains osent ou ambitionnent de se rapprocher de l’ennemi commun, du despote ou pour parler de manière plus civilisée de l’unique adversaire à éliminer en pleine compétition, le peuple, pour qui disent ils se battre, doit prendre toutes ses responsabilités.

Nous ne devons pas nous résigner et considérer qu’une telle perfidie soit un fait politique de circonstance. Il n’est plus question que des myrmidons anéantissent l’espoir du peuple sénégalais, demain fera jour.

*Matar SENE Trésorier national de PASTEF et Coordonnateur communal de PASTEF Diourbel.*

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